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RÉSERVOIRS DE MONTROUGE.
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CONSOLIDATION DES CARRIÈRES SOUTERRAINES.
ment même du réservoir, dix-sept puits, de "',ôo jusqu'à 3 mètres de diamètre, irrégulièrement disséminés et qui avaient dû servir à l'extraction clos pierres. Une vaste carrière avait été, en effet, exploitée, il y a
plus d'un demi-siècle, en cet endroit qui ne faisait pas encore partie de la ville de Paris. L'exploration a permis d'y suivre de nombreuses galeries ou rues -de carrière, quelques-unes très-imparfaitement remblayées, mais la plupart vides, offrant une largeur variable de 1 à 4 mètres, et dont le développement dépassait 1.800 mètres. Même en admettant que les exploitants eussent empiétement remblayé les parties inconnues de la carrière avant de l'abandonner, chose à laquelle ils n'étaient d'ailleurs pas astreints par les règlements, on ne pouvait considérer un sous-sol aussi profondément modifié comme apte à recevoir, sans dispositions spéciales, les fondations d'un édifice des plus importants, qui exigeait, en raison de sa destination, une construction extrêmement soignée et une stabilité
aussi parfaite que possible. Choix du système de consolidation.
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reliées à la surface par des arceaux, supportent tout le poids
des constructions superficielles. L'application de ce système à la consolidation des réservoirs eût nécessité des puits par centaines et entraîné une extrême complication, parce qu'il ne s'agissait plus seulement de porter des murs, comme pour un bâtiment ordinaire, mais de soutenir avec une égalité parfaite le radier tout entier du bassin. Toutefois, sans même s'arrêter à ce point qui ne nous paraît point sans importance, ni à diverses autres objections de détail, les études préalables démontrèrent que ce second système devait entraîner une dépense au moins double du premier, en raison de la grande profondeur à laquelle se trouvait la carrière. Quoique d'une exécution beaucoup plus difficile, plus laborieuse et plus lente, le premier système fut donc
préféré. En effet, la carrière, autant qu'on la connaissait, ne présentait pas de ces dislocations de la masse en ciel, de ces bouleversements si complets, qu'alors le système des colonnes s'enfonçant sous terre et reposant sur la masse intacte, s'impose comme une nécessité, même quand il doit entraîner un surcroît de dépenses.
Deux systèmes
de consolidation, employés l'un et l'autre avec un égal succès dans Paris, depuis plusieurs années, se présentaient naturellement à l'esprit. Le premier consiste en travaux exécutés souterrainement, et spécialement dans la construction de piliers en maçonnerie, convenablement disposés de ,façon à soutenir
le toit de la carrière sur toute son étendue, et à restituer ainsi au terrain supérieur le degré de stabilité qu'il doit présenter pour qu'on puisse y asseoir un édifice en toute sécurité. Le second fait, au contraire, abstraction de ce terrain en ce sens qu'il consiste à jeter les fondations de l'édifice sur le sol même de la carrière. Dans ce système, on perfore le
terrain par un certain nombre de puits qu'on remplit en béton ou en maçonnerie ; les colonnes ainsi construites et
Les travaux de Description succincte des réservoirs. consolidation ont été commencés le 7 septembre 1868. Interrompus le 6 mars suivant, par suite de nécessités budgétaires, ils ne furent repris qu'en juin 1872 et poursuivis dès lors avec une activité croissante jusqu'au 51 janvier 1874, date de leur achèvement (*) . (*) II n'a malheureusement pas été donné à M. Descos, ingénieur des mines, chargé des travaux de consolidation des carrières du département de la Seine, de réaliser personnellement Fceuvre dont il avait conçu le plan. Les laborieux travaux auxquels il
s'était déjà dévoué avec autant d'abnégation que de zèle, avaient entraîné la ruine de sa santé. Vaincu par la maladie, contraint de renoncer, au commencement de juillet 1872, aux travaux qui le