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GÉOLOGIE DE KONGSBERG (NonwÉGE)
GÉOLOGIE DE KONGSBERG (NORWÉGE).
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mération cristalline et grenue ; mais parfois il affecte un aspect feuilleté, résultant d'une simple orientation des cristaux et d'une disposition spéciale des éléments dans la masse. Or, en Norwége, ce dernier genre de structure est le plus répandu. D'où l'erreur des anciens géologues norwégiens, qui, s'attachant uniquement à cette texture feuilletée et la prenant pour une stratification véritable, avaient cru à un gneiss, cherché à déterminer ses directions, etc. Même confusion au sujet d'autres éruptives, telles que le gabbro, la labraCtorite , et la syénite ancienne, qui deviennent parfois schistoïdes. C'est ainsi qu'en lisant les travaux de géologues tels que L. Buch , Keilhau , etc., on s'aperçoit souvent que, dans telle description de roche, où le mot de granite n'est pas prononcé, il sagit cependant du granite ancien, qu'on reconnaît parfaitement à ses éléments constituants. La composition minéralogique, telle est, en effet, la seule caractéristique, le seul critérium du granite ancien. Règle seule
La plupart des auteurs ayant écrit sur les schistes cristallins de la Norwége , s'étaient refusés à leur accorder une stratification véritable. On parlait seulement « de leur structure parallèle, de leur foliation sur une grande échelle, de leur orientation en bancs », comme si cette structure, cette
pratique et seule sûre, adoptée par M. Kjerulf dans la
enfin à l'ouest de Christiania, un vaste espace embrassant tout le Thelemark, la vallée de Numedal et le district ar
constitution de sa carte. Pendant un certain temps, on a employé le mot de gneissgranite pour désigner à la fois les caractères feuilleté et
éruptif de la roche en question (*). Mais M. Kjerulf a proscrit cette expression comme entretenant la confusion, et adopté celle de granite quasi-feuilleté (stribet granit). Le nom de gneiss est ainsi réservé à la roche fondamentale. La roche fondamentale ( grundijeldet) ou le gneiss est « la formation divisée en couches réelles ou paraissant telles, sur laquelle reposent toutes les autres formations
connues ». Le granite ancien ne traverse qu'elle seule; il est antétaconique (**). La roche fondamentale se divise en deux étages principaux, les schistes cristallins et, à la base, le gneiss gris. (*) De même qu'on dit porphyr- granit. (**) Voir l'appendice, page 1t85.
foliation, cette orientation étaient indépendantes de leur origine, et comme s'il s'agissait d'une disposition des éléments postérieure à la formation de la masse. Cependant les
recherches récentes de MM. Kjerulf et Dahll ont montré que c'étaient là de vraies strates dans toute l'acception du mot. Aux anciennes dénominations de gneiss amphiboligue, micacé, quartzeux, doivent être substituées celles de schistes amphiboliques, micacés, quartzeux.
La roche fondamentale occupe, au sud dé la Norwége, trois régions principales, savoir : le long de la côte sud-est, une bande comprenant Arendal , Kragerô, etc., avec les gîtes de fer et d'apatite ; à l'est de Christiania, une grande
contrée au centre de laquelle se trouve Kongsvinger gentifère de Kongsberg, la vallée de Hallingdal et le district nickelifère et cobaltifère de Modum, les bords du lac Spirillen, du lac Randsfjord, etc. La première et la troisième sont séparées par le granite ancien ; entre la seconde et les deux autres se trouvent les lambeaux de terrain silurien, le granite et la syénite postérieurs, les porphyres du fjord de Christiania.
Ce sont les environs de Kragerô qui donnent les indications les plus nettes relativement à la nature stratifiée des schistes cristallins. Là, ils se divisent en étages puissants et continus, dont la netteté égale celle des formations sédimentaires ordinaires, comme le montre le profil donné par la fig s de la Pl. X, d'après M. Forbes (*). (*) Les schistes amphiboliques de ce profil renferment une zone chloriteuse.