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NOTICE GÉOLOGIQUE
SUR LA SUBDIVISION DE TLEMCEN.
tement intercalés entre les deux formations. Malheureusement, dans ces îlots, la stratification n'est pas visible ; néanmoins il 'est facile de juger qu'ils reposent sur les schistes tout à fait transgressivement, c'est-à-dire en discordance absolue. Mais leur relation avec les calcaires supérieurs n'est pas nette, et si l'on ne connaissait d'ailleurs l'énormité de la puissance de ces couches dans le grand îlot de Beni Menir, on pourrait être tenté de les juger concordants avec les calcaires liasiques. Mais cette hypothèse est démentie par deux faits : d'abord dans le grand îlot il n'y a pas trace de calcaires liasiques, ce qui serait inexplicable en cas de concordance ; et puis sur l'un des petits îlots, on voit les calcaires supérieurs contenir quelquefois à leur base des cailloux du terrain dont il s'agit, ce qui suppose une discordance nette. Le terrain en question est donc antéjuras-
plongées y sont très-fortes du côté nord, sans pourtant que le terrain paraisse eKtraordinairement tourmenté. La formation de ce terrain a certainement exigé une dénudation des schistes anciens extrêmement considérable, et par suite il est très-probable que ces poudingues sont assez considérablement postérieurs aux schistes anciens, au lieu de les suivre immédiatement dans la série générale. L'étude précise de leurs directions, quand elle pourra être faite, semble donc devoir donner des résultats tout particulièrement intéressants.
signe d'une part, et d'autre part postérieur aux schistes anciens. Sa composition est entièrement arénacée ; de bas en haut, je n'y ai vu que des poudingues. Ceux de la base sont exclu-
sivement formés par des débris arrachés aux schistes anciens. Dans le haut, au contraire, les débris de schistes sont associés à des débris de granite, et ceux-ci finissent par devenir tellement prédominants que les couches prennent l'apparence d'un granite en place qui serait stratifié. Il reste toujours néanmoins par-ci par-là quelques débris de schistes, et de plus, en examinant la roche à la loupe, il est facile de s'assurer que les éléments granitoïdes qui la composent ont
tous subi un roulage plus ou moins considérable. Cette composition donne aux couches du haut un aspect spécial et absolument unique; ce sont ces couches surtout que l'on voit dans les petits îlots du flanc du djebel Fillaoucen.
Je n'ai pu mesurer exactement la puissance de ce terrain; mais je crois pouvoir affirmer que son minimum est de Ltoo mètres et que ce minimum est très-bas. La stratification est très-nette dans le grand îlot des Beni Menu'; les
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Je n'y ai rencontré aucun fossile; mais il y a quelque espoir d'en trouver ultérieurement, car dans le terrain semblable qui existe au djebel Khar, il a été trouvé un tronc d'arbre fossile. Cet échantillon s'est trouvé insuffisant pour une détermination d'âge certaine. Néanmoins, M. Pomel a pensé qu'il pouvait, avec quelque probabilité,
se rapporter à l'époque permienne. Quoi qu'il en soit, il est curieux de noter le caractère arénacé de cette formation et les puissantes dénudations dont elle démontre l'existence. On retrouvera ces mêmes phénomènes à des époques postérieures avec des intensités comparables. 3° Calcaires de Tléta et du Sfyan.
Lias supérieur.
Cette formation est exclusivement composée de calcaires reposant tous sur des schistes anciens, sauf les quelques endroits du flanc du Fillaoucen, où ils reposent sur des îlots de poudingues granitoïdes, ainsi qu'il vient d'être dit plus haut. Ces calcaires sont en couches, dont beaucoup fort épaisses, atteignent assez fréquemment une puissance de 1 mètre, la dépassant quelquefois, ce que je n'ai pas eu occasion d'observer dans des calcaires supérieurs ou je n'ai pas vu la puissance des couches dépasser om,5o à o0,6o. Ils sont très-fréquemment fendillés en divers sens, sur les surfaces affleurant; l'action des agents atmosphériques a