Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
268
MÉTALLURGIE DU NICKEL.
l'avant de la stalle par un mur en pierres sèches et l'on descendait de la braise allumée par les tuyaux de bois. - Le grillage durait 5 à 8 jours. Pendant l'opération on faisait encore des trous dans la masse avec un ringard en fer. Pendant ce grillage le minerai perdait io à 12 p. ioo de son poids par suite du départ d'une partie de l'arsenic, du soufre et de l'acide carbonique et malgré la fixation d'oxygène. A la fin de l'opération on recueillait à la surface
du tas de l'acide arsénieux et du sulfure d'arsenic, qui étaient des produits marchands.
II. Fusion du minerai grillé. - Le minerai grillé était fondu avec 22 p. 100 de quartz dans un four à cuve qui existe encore et que j'ai vu à Hopfriesen. (Y. iig. 7 et 8, Pl. VII.) La section du four est un trapèze, la distance entre la face de la tuyère et la face antérieure est de om,63,
la largeur de la face de la tuyère est de om,48 et la largeur de la face antérieure om,55. La hauteur depuis la tuyère jusqu'au gueulard est de im,7o. Le four est muni d'un creuset intérieur profond de om,25 et capable de con-
tenir i4o kilogrammes de speiss. La poitrine du four est fermée. Les scories coulaient constamment par un trou
de coulée situé à la partie supérieure du creuset inté-
par le courant gazeux se déposaient dans des chambres de condensation situées au-dessus du four. La machine soufflante était mue par une roue hydraulique et lançait dans le four la quantité relativement énorme de 30 mètres cubes d'air par minute. Le four était desservi par 5 postes de 2 ouvriers qui se remplaçaient toutes les 8 heures. Les campagnes pouvaient durer 20 jours. Pour 100 de minerai cru on avait 89 de minerai grillé. On passait au fourneau Minerai grillé Quartz
Speiss
seur, que l'on soulevait avec une fourchette. Ce speiss of-
26 80
Scorie, environ
Le speiss présentait la composition suivante Ni
45 à 47
Co
4à6 8 à Io
Cu. As
quant avec la partie inférieure du bassin intérieur. On laissait le speiss se refroidir dans le bassin et s'y solidifier par disques successifs de 4 à 5 centimètres d'épais-
19,5
et l'on obtenait
tait la dose de quartz dans le lit de fusion de façon à naient au fourneau; les autres étaient granulées, pilées et mélangées avec un lait de chaux, et formaient ainsi une espèce de brasque avec laquelle on confectionnait des bassins pour le speiss. Il y avait deux de ces bassins et à chacun d'eux correspondait un trou de coulée communi-
89,0 108,5
Fe
celles qui contenaient des grenailles de speiss retour-
269
fiait de belles couleurs irisées et un aspect cristallin analogue à celui de la neige. Les poussières entraînées
rieur. Tant que ces scories restaient fluides, on augmenscorifier le plus possible de fer. Les scories étaient triées;
r.1
MÉTALLURGIE DU NICKEL.
Charbon, scorie, etc.
.
33 à 36 1à2 1 à 2 100
On passait par jour 5 tonnes de minerai grillé, on consommait 900 kilogr. de charbon de bois, et l'on obtenait 1.400 kilogr. de speiss. On devait donc faire la coulée des speiss io à 12 fois par jour, c'est-à-dire à peu près toutes
les deux heures. L'usine traitant par an 3o tonnes de minerai fabriquait 8 tonnes de speiss qu'elle expédiait à l'usine de Mandling.