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MÉTALLURGIE MJ NICKEL.
§ 5.
Procédés de traitement par la voie humide.
i" Procédé Chriaolle. - Le minerai pulvérisé est attaqué par de l'acide chlorhydrique dans des vases en grès de ioo litres chauffés au bain-marie par la vapeur d'eau. Au moyen d'un tour de main tenu secret, on arrive à ne pas dissoudre complètement la magnésie et à économiser ainsi une certaine quantité d'acide. Pour peroxyder le fer, on ajoute un peu d'acide azotique, ou plutôt on ajoute dans la liqueur décantée un peu de chlorure de chaux, qui, en présence de l'excès d'acide chlorhydrique, ne précipite pas le nickel La liqueur, ramenée à une teneur de 20 p. 100 en nickel, est chauffée dans une bassine en fonte émaillée, ou mieux dans un vase en grès, et on lui ajoute 5o à Go grammes d'acide oxalique par litre. Le nickel se précipite seul à l'ébullition à l'état d'oxalate, et quand la liqueur est décolorée on la décante. Le précipité est lavé, séché et calciné au creuset brasqué avec de la chaux : il se décompose en acide carbonique et en nickel. 2e Procédé Christo fie. - On dissout le minerai comme dans le premier procédé et l'on amène la dissolution dans
de grands bacs en bois où l'on précipite l'oxyde de fer et l'alumine par de la craie en poudre. Les boues ferrugineuses entraînent du nickel et ne doivent pas être jetées. Dans la liqueur on ajoute du chlorure de baryum qui précipite la petite quantité d'acide sulfurique qui provient de l'acide chlorhydrique du commerce. On traite ensuite la liqueur par du chlorure de chaux, qui précipite le nickel à l'état de sesquioxyde noir. La précipitation n'est jamais complète parce que l'excès de chlore redissout en partie l'oxyde de nickel. Il faut ajouter à la fin de l'opération un peu d'eau de chaux pour que le précipité soit complet. Ce précipité est lavé, séché, lavé à l'eau bouillante, cal-
ciné, lavé à l'eau acidulée par l'acide chlorhydrique, séché et réduit par le charbon dans un creuset brasqué.
MÉTALLURGIE DU NICKEL.
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3° Procédé Christofle.-On dissout le minerai et l'on précipite l'oxyde de fer et l'alumine comme dans le 2° procédé. On décante alors la liqueur et, si elle ne contient pas de magnésie, on lui ajoute un peu de chlorure de magnésium. On traite ensuite la liqueur par une quantié d'eau de chaux calculée de façon à précipiter tout l'oxyde de nickel et un peu de magnésie, car il est impossible de précipiter complètement l'oxyde de nickel sans qu'il entraîne de la magnésie. Le précipité, lavé à l'eau chaude et séché, est
mélangé à du charbon et mis sous forme de cubes que l'on calcine à très-haute température, de façon à obtenir une ou plusieurs gouttes de nickel entourées d'une scorie sulfureuse et magnésienne. Loin d'être nuisible, la magnésie a donc servi à entraîner le soufre et a dispensé de l'emploi du chlorure de baryum. Les gouttes de nickel sont battues au pilon et soumises à un tamisage et à un lavage. Les scories pulvérisées sont traitées au magnétotrieur afin d'éviter de perdre des parcelles métalliques, les parcelles de nickel ainsi récupérées sont réunies aux cubes de nickel réduits, mais non fondus, et ces ma-
tières sont fondues avec du carbonate de soude et du carbonate de chaux. On obtient ainsi une fonte de nickel qui s'aplatit sous le marteau et que l'on coule dans une cuve à grenailler. Si l'on veut feriquer du nickel pur, il faut refondre ces grenailles et leur ajouter avant la coulée des oxydes métalliques, afin de les décarburer. On peut employer à cet usage de l'oxyde de nickel ou de l'oxyde de zinc, qui ont l'avantage de n'introduire aucun métal nouveau, en raison, pour le dernier, de la volatilité du zinc. Si l'on veut fabriquer des alliages, on fond les
gouttes de nickel impur avec du cuivre et du zinc
le
carbone s'élimine pendant cette fusion. Mais il vaut mieux,
dans ce cas, ne pas passer par l'intermédiaire des gouttes de nickel, mélanger le précipité de protoxyde de nickel avec des battitures de cuivre ou aVec du minerai de cuivre