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FLORE HOUILLÈRE.
TRAVAUX DE M. GRAND'EURY.
Le second groupe, des Pécoptéridées arborescentes, appartient tout entier à la famille des Marattiacées, qui n'est plus représentée aujourd'hui que par quelques genres tropicaux; il présente en effet, avec des formes voisines des Cyathéacées, des fructifications composées de capsules coriaces. dépourvues d'anneau élastique et soudées entre
elles par groupes de trois à cinq, normaux au limbe des folioles.
La première section de ce groupe renferme les Pecopte-
ris du type du P. arborescens la seconde, ceux du type du P. polymorpha, désignés par M. Brongniart sous le nom de Pecopteris névroptérdides, et qui, peut-être, n'étaient pas arborescents comme les premiers; enfin une troisième section comprend les Goniopteris, à pinnules soudées sur une partie de leur longueur. Les Pécoptéridées arborescentes avaient des troncs de 15 à 20 mètres de
hauteur dont on retrouve les fragments, tantôt en empreintes et par fragments épars, tantôt en place. Les Caulopteris et les Ptychopteris, parmi lesquels il y a encore plusieurs espèces à décrire, en représentent la partie supérieure, avec les cicatrices pétiolaires bien nettes ; dans la partie moyenne, que M. Grand'Eury nomme Psaroniocauton, les cicatrices se dissimulent, au moins en partie, sous l'enveloppe radiculaire ; enfin les Psaronius, dans lesquels:, on.reconnaît les traces de l'organisation interne et qui se trouvent, soit silicifiés, soit en place dans les grès et alors
imparfaitement conservés, correspondent à la base
des
troncs, enveloppée d'une épaisse couche de radicelles. La
tige elle-même présente dans son organisation des caractères qui confirment les rapports de ces fougères avec les Marattiacées vivantes; cpiant aux radicelles, tantôt elles naissaient, comme dans la plupart des fougères arbores rentes actuelles, à la surface du tronc, et descendaient à l'extérieur en recouvrant les cicatrices; tantôt elles naissaient sous l'écorce qu'elles ne tardaient pas à percer et
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faire éclater; tantôt enfin, elles demeuraient sous l'écorce qui se distendait au fur et à mesure, et formaient elle et l'axe vasculaire une zone de plus en plus entre épaisse. Le troisième groupe est celui des Névroptéridées, présentant des formes toutes spéciales et un port gigantesque. Elles n'étaient pas arborescentes, mais leurs feuilles, irrégulièrement ramifiées, atteignaient, avec le pétiole, jusqu'à Io mètres de longueur. M. Grand'Eury y distingue sections, les Aléthoptéridées et les Névroptéridées deux proprement dites. Les Aléthoptéridées comprennent les genres Alethopteris, Lonchopteris et Callipteridium, celui-ci formant le trait d'union avec la section suivante. Leurs fructifications n'ont jamais été rencontrées, mais il est probable qu'elles étaient formées de sporanges caducs, isolés à l'extrémité des nervures. Telles étaient, en tout cas, celles des Névroptériclées véritables, observées sur une pinnule d'Odontopteris. Le genre Odontopteris est celui par lequel cette section est le plus abondamment représentée dans le terrain houiller supérieur, les Nevropteris ne s'y montrant que rarement. L'un et l'autre ont ce caractère remarquable de présenter, à côté des feuilles normales, des feuilles stipales sessiles orbiculaires, entières ou découpées (Cyclopieds), telles qu'on n'en rencontre chez aucune espèce vivante. A la même section appartiennent les Dictyopteris, à nervation réticulée, à folioles caduques, et sans doute les Lrniopteris, qu'on trouve plus communément dans le terrain permien, Les pétioles des Névroptéridées se retrouvent, comme les troncs des Pécoptéridées, soit en empreintes sous forme de larges stipes finement striés (Aulacopteris Grand'Eury), soit conservés dans les quartz geysériens avec tout le détail de leur organisation. Ils étaient connus depuis longtemps sous cette dernière forme et désignés sous le nom de Hedullosa, mais on les avait pris pour des tiges, tantôt de Cycadées, tantôt dis qu'en réalité ils présentent de monocotylédones, tansimplement, quoique avec