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TRAVAUX DE M. GRAND'EURY.
FLORE HOUILLÈRE.
rameuses étalées, comme celles de beaucoup de Conifères. Il a ainsi reconstitué dans leur ensemble ces grands végétaux, qui formaient un des traits caractéristiques de la végétation houillère et qui ont pris une part importante à la formation des couches de charbon. A côté des vrais Cordaïtes , il a distingué deux autres formes, les Poa-Corddites 'à longues feuilles linéaires, et les Dory-Corddites à feuilles lancéolées aiguës; ce dernier genre semble différer notablement des Corddites et devoir former un groupe à part, plus voisin des Cupressinées : il avait notamment des inflorescences toutes spéciales, portant des graines, non plus cordiformes, niais allongées, aiguës au sommet et pourvues d'ailes latérales, les Samaropsis.
A la suite des Cordaïtées il faut citer Conifères. encore, comme appartenant aux Conifères, et peut-être à la tribu des Taxinées, des arbres ou plutôt des arbustes à feuilles linéaires une ou deux fois bifurquées, légèrement
décurrentes à la base sur les rameaux qui les portaient. On n'avait encore jamais signalé ce genre de plantes, auquel M. Grand'Eury a donné le nom de Dicranophyllum et qui semble avoir quelques analogies avec les Gingko.
Enfin on trouve aussi dans le terrain houiller supérieur des débris du genre Walchia, que l'on regardait comme caractéristique du permien ; les empreintes les plus fréquentes appartiennent au W. piniformis schlotbeim (sp.), ou du moins semblent appartenir à cette espèce ; mais M. Grand'Eury a été amené récemment à penser qu'elles pourraient bien constituer une espèce spéciale, distincte des Wa/chia permiens. Ceux-ci paraissent, en effet, d'après
les empreintes de Lodève, avoir eu de véritables
cônes,
tandis que les espèces houillères auraient porté
leurs
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Calamodendrées.
Nous avons indiqué déjà l'existence de tiges ligneuses à forme calamitoïde, que M. Bron-
gniart avait séparées des Calamites véritables. On les
trouve abondamment vers le sommet du terrain houiller, et elles ont été l'objet de nombreuses observations de la part de M. Grand'Eury et de M. B. Renault (*). Elles ont en général un large étui médullaire, entouré de faisceaux ligneux à section cunéiforme, séparés par du tissu médullaire. La nature du corps ligneux a conduit M. Gceppert à y distinguer deux genres, les Arthropitus qui n'ont que des fibres vasculaires et les Calamodendron qui ont des fibres libériennes et des fibres vasculaires. Il paraît impossible d'admettre que ces tiges soient celles de végétaux cryptogames, comme le voudrait M. Williamson, qui les rapporte aux Calamites. Aux raisons puissantes tirées de l'organisation des troncs, M. Grand'Eury ajoute la découverte de leurs racines ligneuses partant par verticilles de la base des tiges et s'enfonçant verticalement dans le sol, et de leur écorce constituée par du tissu fibreux. Il est, en outre, amené par l'association constante de leurs débris
à leur rapporter les Potypterocarpas, qui sont incontestablement des graines de gymnospermes. Les rameaux feuilles seraient représentés par les Astérophylli tes à
feuilles
coriaces dont les articles paraissent avoir été
vraiment ligneux ; ces rameaux devaient être caducs, car on trouve fréquemment les cicatrices raméales, disposées en quinconce, qu'ils laissaient après leur chute ce sont les empreintes de tiges pourvues de ces cicatrices qui constituent le Calamites cruciatus. Les Calamoclendrées devraient peut-être être rapprochées des Gnétacées, où l'on trouve précisément des végétaux ligneux présentant au premier aspect avec les Equi-
point de
graines sur des rameaux non modifiés. Mais, au vue des organes de végétation, la ressemblance est absolue
entre les Walchia de Saint-Étienne et les vrais W. piniformis,
(*) Comptes rendus de l'Académie des sciences, séances des Ct ut il septembre 1876.