Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
524
BULLETIN.
(7-,30), et, après 3 pieds et demi (1'4) de schiste bleu, un troisième banc de 52 pieds (9',75). Les dolomies traversées ensuite sur 8 pieds paraissaient annoncer un quatrième banc. A Kincardine, le deuxième et le troisième banc sont réunis, mais au nord de Kincardine les forages n'ont plus rien donné ; au sudouest le forage de Tilsonburg approfondi à1.450 pieds (442mèt.), a
donné l'eau salée, mais sans traverser un banc de sel. L'eau salée des puits marque L l'aréomètre de 75 à 1000. L'évaporation est faite en général sur des tables en fer de 4o à' 100 pieds (*) de long, sur 20 à A de large, à l'exclusion des chaudrons de 140 gallons abandonnés comme désavantageux pour les fortes salures. Ces tables coûtent de 5 à 6.000 dollars et durent cinq ans. On emploie aussi des tables en cuivre de ho pieds sur 10, et enfin des caisses en bois de 80 à 100 pieds sur 22 pieds et profondes de i pied, traversées par des conduites de vapeur. Les eaux concentrées laissent déposer le sulfate de chaux à une température de 10 à '.20° (4. à, 50 centigrades). Elles doivent être chauffées à 16o° (71°, i), pour la cristallisation du gros sel et à 200 ou 212° (près de m.° c.) pour le sel fin. Les eaux salées de la province d'Ontario contiennent peu de chlorures de magnésium et de calcium. Celles de Goderich sont les plus pures en même temps que les plus salées. Le climat permettrait sans doute de fabriquer avec elles le sel dit solaire qui est recherché pour les salaisons. La comparaison des combustibles employés donne les résultats suivants: une tonne d'anthracite équivaut à une corde troisquarts de bois dur et à deux cordes et quart de bois tendre. Une tonne de houille bitumineuse de Cleveland équivaut à une corde et demie de bois dur et à deux cordes de bois tendre. La houille de Cleveland est livrée à Goderich 41g dollars ou 4',25 la tonne.
L'avantage économique est maintenant de 5 p. Iou en faveur de la houille. La quantité de sel obtenue avec une corde de bois dur, qui était antérieurement de 35 boisseaux ou 7 barils (*), pourrait être portée, d'après divers sauniers, jusqu'à 15 barils.
(*)
r
pied = om,304.7,
('°) 5o livres de sel =i boisseau, 5 boisseaux =i bariI.8 barils= L tonne anglaise; le tonneau du Canada est seulement de 7,14 barils.
BULLETIN.
525 On estime qu'en moyenne une livre de houille est nécessaire pour deux livres et demie de sel. 11 est question d'employer le pétrole et même les résidus des
raffineries d'huile dont une livre évaporerait 27 litres d'eau. On commence à combiner les sauneries avec les moulins à vapeur dont on utilise la chaleur perdue.
En 1875, la production totale a été de 458..76 barils de sel
fin et de '3.500 barils de sel de cuisine, soit en somme 451.576 barils, représentant une valeur totale de 436.218 dollars, soit un peu moins de 1 dollar le baril en moyenne. La consommation du bois a été de 5o.635 cordes de bois valant 145.096 dollars, le bois dur valant 5 dollars et le bois tendre La valeur de la tonnellerie a été de 25.200 dollars. Le capital engagé dans l'ensemble de l'industrie est de 624.000 dol.
Le total des salaires en 1874, montait à 89.524 dollars. En 1873, une moitié du sel produit a été consommée au Canada, l'autre moitié a été vendue aux États-Unis, où l'importation pro-. gresse, quoique le sel canadien paye un droit d'entrée de 54 cents par baril. Le Canada reçoit de plus de Liverpool une quantité de sel qui
paraît avoir eu son maximum en 1870, où elle s'est élevée à 81.160 tonneaux, et qui devait être en 18711 de 50.000 tonnes environ.
Aux États-Unis, la production du sel a doublé de 185. à 1870, où elle atteint 17.605. /05 boisseaux valant 4.818,229 dollars. (Extrait par M. B. DE CHANCOURTOIS, ingénieur en chef des mines, du Rapport présenté par M. Alfred R. C. SELWYNN,
directeur de l'Exploration géologique (Geological Survey) du Canada, sur les opérations de 1874-1875.)