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Malheureusement, un nouvel ordre royal du 19 août 1866 déclara fermés les corps des ingénieurs des ponts et chaussées, des mines et des forêts : les élèves reçus ultérieurement à l'École n'auraient plus aucun droit à entrer au service public. Le 2/1 août de la même année, intervint un nouveau décret, destiné à réorganiser et à vivifier la Faculté des sciences de l'Université : les aspirants au titre d'ingénieur devaient suivre pendant deux ans les cours de la Faculté, sans préjudice des études pratiques réservées à l'Eccde spéciale. Les examens d'admission de 1866 et 1867 se firent néanmoins d'après le règlement de 1859. Le 23 septembre 1868, un décret du gouvernement provisoire, acceptant le principe de la réforme qu'avait en vue l'ordonnance de 1866, enleva à l'Ecole spéciale l'enseignement des mathématiques, de la physique et de la chimie, qui fut abandonné à l'initiative privée. Il supprima, à l'École des mines, les chaires de géométrie analytique à trois dimensions, de calcul infinitésimal, de géométrie descriptive et de perspective, de mécanique rationnelle, de dessin, d'allemand ; le même décret annonçait l'intention de confier ultérieurement à l'enseignement libre l'instruction tout entière. Cette dernière partie du programme ne fut heureusement pas mise à exécution. Le règlement de l'École, encore en vigueur aujourd'hui pour presque tous les articles, fut rédigé conformément à ce décret, et approuvé le 24 octobre 187o par le régent du royaume. Il a seulement été partiellement modifié par un décret royal du 25 mai 1877, relatif aux examens d'admission. Nous allons. en indiquer les dispositions essentielles. Les candidats ont à justifier de connaissances suffisantes sur l'a-
rithmétique, l'algèbre, la géométrie, la trigonométrie, la géométrie analytique, le calcul infinitésimal. Les examens sur chaque matière sont distincts, mais ils doivent tous avoir été subis dans l'espace de trois années au plus, et comprendre chaque fois un nombre minimum de branches à. déterminer par le conseil de l'Eplus, les examens partiels se feront nécessairement dans cole. l'ordre suivant Arithmétique, algèbre, géométrie et trigonométrie. Géométrie analytique et calcul infinitésimal. Dessin linéaire, topographique, de paysage, d'ornement. Géométrie descriptive, mécanique, physique. Chimie.
L'Ecole comprend des élèves externes ou libres, et des élèves ingénieurs : tous doivent subir d'ailleurs le même examen d'admission. Les élèves externes ne sont assujettis à aucune règle : ils
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BULLETIN.
peuvent, s'ils le désirent, suivre les cours, et les exercices de dessin
et de laboratoire. S'ils satisfont aux examens de sortie, ils reçoivent le titre d'ingénieurs des mines, à condition de faire, préalablement, une année de stage dans un établissement minier. Les élèves ingénieurs assistent à tous les cours et à tous les exercices,
qui durent quatre ans. Ils doivent, pour obtenir le titre d'ingénieurs des mines, faire aussi une année de stage, et n'ont pas, d'ailleurs, un droit absolu à entrer au service de l'État. Voici maintenant les cours professés et les principaux livres en usage dans l'enseignement actuel de l'École STÉRÉOTOMIE.
Leroy, Adhétnar, etc.
CHIMIE APPLIQUÉE A L'INDUSTRIE MINÉRALE.
Pelouze et Prémy, Barreswil et
Girard, Ure, etc. EXPLOITATION DES MINES.
Canon. POTIS011, Burat, etc.
DROIT ADMINISTRATIF ET ÉCONOMIE MINIÈRE.
TOPOGRAPHIE ET GÉODÉSIE.
Leçons du professeur.
Salneuve, Francur, Regnault, etc.
MÉTALLURGIE GÉNÉRALE.
D'Orbigny, Pictet, etc. Vézian, etc. CHIMIE ANALYTIQUE. PerritlelaS, Rose, Frésénins, etc. DOCIMASIE. Berthier, Rivot, Domeyko, etc. MÉCANIQUE APPLIQUÉE A L'EXPLOITATION. Cation, Baton de la-Coupillière. Dufrénoy, Naranjo, etc. MINÉRALOGIE. CONSTRUCTION EN GÉNÉRAL. De-malle; Collignon, etc. PALÉONTOLOGIE. GÉOLOGIE.
MÉTALLURGIE SPÉCIALE ET PRÉPARATION MÉCANIQUE.
MOURSteriO, Ibrall. etc.
A l'École des mines est annexé, depuis t850, un laboratoire d'essais qui rend de grands services à l'industrie minière, pour laquelle il a fait, de 1850 à. 1876, 315 analyses complètes, et ià.6714 essais. Les collections minéralogiques comprennent environ 3.700 échantillons représentant 260 espèces; celles de paléontologie comprennent : une collection de c.Zioo espèces, classée par familles, avec une annexe de 400 types de coquilles de mollusques vivants; une collection de 3.000 espèces, classée par étages géologiques, et une de 530 espèces, classée de la même manière, des fossiles de l'Espagne.
Les collections de géologie comprennent une collection de échantillons pour l'étude minéralogique des roches, une
hou
collection de 1.;o0 échantillons rangée stratigraphiquement, et une
collection de marbres et minéraux de l'Espagne, composée de 2.060 échantillons environ. Les collections de mécanique, de construction, de métallurgie,