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REVUE DE GÉOLOGIE.
paléozoïques sous-jacents. On l'exploite aux environs de la ville de Caceres. A La Alizeda, elle contient peu de quartz et elle est spécialement associée à de l'argile rouge ferrugineuse, comme celle qui accompagne la phosphorite du Quercy. Les caractères minéralogiques et géologiques de la chaux phosphatée de la province de Caceres, indiquent bien qu'elle a été déposée par des sources thermales et minérales venant de l'intérieur de la terre. L'abondance du quartz dans ses gîtes peut être attribuée à une dissolution de silice opérée par le passage de ces sources à travers des roches très-siliceuses, comme le granite et les roches
paléozoïques. D'un autre côté, lorsque la chaux phosphatée est encaissée dans des calcaires, il est naturel que sa gangue présente moins de quartz et au contraire plus d'argile et plus de chaux carbonatée. Les filons irréguliers et les amas qu'elle forme dans les calcaires résultent sans doute de la dissolution que l'acide carbo-
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ROCHES.
555 rieur; enfin on y trouve aussi une multitude de restes d'animaux quaternaires marins ou terrestres. Les genres Carcharodon, EleMastodon, Megatherium, Equus y sont représentés.
Roches calcaires. Calcaire. LOMBARDIE.--On nomme nzajolica, dans laLombardie, un calcaire
blanc, d'aspect terreux, à cassure conchoïde, qui représente le terrain néocomien. Voici, d'après M. Curioni, la composition d'une majolica de San Biagio SILICE CaO, CO2
98,9
Insoluble.
soluble
0,3
0,3
Al203,Feu0a
0,3
EAU
et perte.
Somme.
0,9
100,0
nique ou sulfhydrique des sources thermales a opérée dans la roche encaissante. Observons d'ailleurs que, dans cette région de l'Espagne, l'émer-
La majolica est donc un calcaire très-pur ; aussi l'exploite-t-on activement pour la verrerie et pour d'autres usages industriels.
sion de sources riches en acide phosphorique parait s'être continuée jusqu'à l'époque actuelle. En effet, dans la Sierra de Béjar, aux bains de Montemayor, des sources sulfureuses surgissent dans le granite. L'une d'elles, ayant une température de Cie, a été analysée par MM. Moreno et Lle tg e t : le résidu de son évaporation ne contenait pas moins de 9,7 p. loci d'acide phosphorique ; il renfermait en outre 23,9 de silice, du chlorure de sodium, du sulfate de soude, de la potasse, de la chaux, de l'oxyde de manganèse ainsi que 11,1 d'une matière organique azotée. Cette source sulfureuse de Montemayor est riche en acide phosphorique et ce dernier s'y trouve encore associé à de la silice; par conséquent elle montre bien comment les gîtes de chaux phosphatée del'Estramadure ont dû se former aux époques antérieures.
Calcaire glauconieux. M. Sellas (1) a étudié au microscope lesgrains de glauconie du grès vert de Cambridge. 11 a cru reconnaître que soit les granules irréguliers, soit ceux qui affectent la forme de moules de foraminifères, offrent les caractères de craie marneuse transformée en glauconie. La présence de la matière animale parait avoir été nécessaire à cette transformation, car les parois calcaires des foraminifères en ont été exemptes. La glauconie n'est pas cristallisée, mais simplement cryptocristalline. Son mode de formation semble tout à fait analogue à celui des silex et des nodules phosphatés. La matière animale des foraminifères n'ayant pas dû suffire, selon M. Sellas, pour produire cette transformation, l'auteur fait intervenir l'action d'une infinité d'organismes mous, appartenant aux protozoaires, et qui devaient être disséminés dans toute la masse de la marne crayeuse.
M. L eidy (I) a signalé le curieux mélange CAROLINE DU SUD. d'ossements appartenant à diverses époques qui caractérise les couches de phosphate de la rivière Ashley, dans la Caroline du Sud.
Les nodules phosphatés paraissent dériver des couches éocènes sous-jacentes, desquelles proviennent aussi des vertébrés marins, surtout des squalodontes, des reptiles et des poissons. Mélangés, dans le sable et l'argile, avec les nodules, sont d'innombrables débris de
cétacés, de requins et autres animaux marins du tertiaire supé(1) Amuie. jouets. [3], XII, 9:29.
Revue de géologie, X, 47 et XI, 49.
Calcaire argileux. Les analyses de divers calcaires argileux propres à la fabrication de la chaux hydraulique et de ciments ont été faites par M. L. D ur and-Clay e au laboratoire de l'École des ponts et chaussées. RÉ. Mentionnons d'abord des calcaires oxfordiens, pris dans plusieurs carrières de l'île de Ré : (1) Gee Mag., 1876, 593.