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REVUE DE GÉOLOGIE
GÉOLOGIE DYNAMIQUE.
faissement du sol, et non par la rupture d'une barrière, aurait eu lieu au xv° siècle. A en juger par une ancienne carte de 144,
pas non plus dans les mers fermées. La plus grande profondeur à laquelle elle ait été rencontrée est de 5.35. mètres. 3" La boue à Radiolaires, dépôt océanique limité aux parties orientale et centrale du Pacifique; les radiolaires siliceux y remplacent les globigérines calcaires. ti° La boue à Diatomées, dépôt océanique qui ne se rencontre qu'au sud du 50" parallèle, et qui est formé par les débris d'al-
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l'affaissement n'aurait pas été de moins de 119 mètres.
Bathyblas.
La campagne du Challenger dans le Pacifique a mis en évidence
un fait intéressant, signalé par MM. Buchanan et Murray
(1).
Dans ces dernières années, divers naturalistes avaient annoncé la
présence constante, au milieu des eaux de l'Océan, d'un organisme très-inférieur, de consistance gélatineuse, qu'ils avaient nommé Bothybius. MM. Buc h an an et Mu rra y ont constaté que ce prétendu organisme n'était autre qu'un précipité gélatineux de sulfate de chaux, qui se forme quand on traite une certaine quantité d'eau de mer par l'alcool; ce précipité, redissous dans l'eau et évaporé, cristallise dans la forme bien connue du gypse : ainsi l'apparence, qui avait si bien trompé les naturalistes, tenait à ce que lés spécimens d'eau de mer et d'animaux marins étaient conservés dans des bocaux avec de l'esprit-de-vin. M. Buchanan a d'ailleurs vérifié, par de nombreuses expériences, qu'en dehors des foraminifères et des algues, il n'y a, dans l'eau de mer, aucun protoplasme fournissant une quantité appréciable de matière organique.
" Dépôts marins. M. J. Murray (2) a fait connaître les principales variétés de dépôts marins que la sonde a rapportées lors de la dernière ex-pédition du Challenger dans l'Océan Pacifique. On peut distinguer t° Les dépôts côtiers, dont le caractère dominant est la présence de débris des terres voisines ; quelquefois ils s'étendent à près de 3oo kilomètres en mer. Parmi leurs variétés, mentionnons:
Les vases bleues et vertes, observées près des côtes de la plupart des continents et des grandes îles; Les vases et sables de couleur grise, entourant les îles d'origine volcanique ; La vase rouge, rencontrée sur la côte orientale de l'Amérique du Sud ;
'd. La vase corallienne, entourant les récifs de polypiers. La boue lt Globigérines abonde sous les océans, mais ne dépasse pas, vers le sud, la latitude de 50 degrés. On ne la trouve Proceedings of the Royal Society, XXIV, 471, 518. Proceedings of the Royal Society, XXIV, 471. 518.
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gues siliceuses.
5' Les argiles rouges et grises, le plus abondant de tous les dépôts marins, rencontré à toutes les profondeurs à partir de ii.o00 mètres. De la pierre ponce, en menus fragments, existe dans toutes ces argiles.
C'est dans ce dernier dépôt surtout que se rencontre l'oxyde de manganèse sous forme de nodules et aussi d'incrustations à la surface des dents et des os de poissons et des os de cétacés. On le trouve également, en grains plus petits, dans les boues à globi-
gérines et à radiolaires. Les dépôts d'argiles rouges et grises paraissent seformer avec une extrême lenteur. Il y a des cas où la drague, sans s'être enfoncée de plus de lt ou 5 centimètres dans l'argile, rapporte une centaine
de dents de requins et plus de trente os de l'oreille de cétacés; quelques-uns d'entre eux sont couverts d'une incrustation de manganèse de e ou 3 centimètres, tandis que d'autres n'en portent
aucune trace, ce qui prouve que leur accumulation remonte à des dates fort différentes. Dans les boues à globigérines, on trouve à peine une dent de
requin, par hasard, et la rencontre en est encore plus rare dans les dépôts côtiers, qui se forment beaucoup plus vite. Les sondages du Challenger ont appris que les globigérines vi-
vent près de la surface des eaux de l'Océan; leurs débris seuls vont former la boue calcaire du fond, mi l'on ne rencontre pas un seul de ces organismes à l'état vivant. Leur disparition au delà de à ou 5mo° mètres paraît tenir à la dissolution exercée sur leurs coquilles par l'acide carbonique. L'argile rouge demeure alors comme résidu.
Importance de rozyde de manganèse dans les dépôts marins. D'après M \I. J. M r ra y et Wy ville Thomson (i), le peroxyde
de manganèse est extrêmement répandu dans les dépôts de l'Océan. 11 forme des petits grains, des concrétions, des nodules, des agré(1) %ville Thomson: Challenger Expédition,
TOME XIII, 1878.
1876.
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