Annales des Mines (1878, série 7, volume 14) [Image 14]

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SIGNAL AVERTISSEUR (SYSTÈME MOREAUX).

MINIÈRES DE LA HAUTEMARNE.

Un mouvement inverse de la manoeuvre ramène la poulie 0

et le disque qui en dépend, puisque le verrou est encianelle, dans la position de voie libre. Dans ce mouvement, le verrou V a rencontré le levier L, l'a abaissé, et, partant, a relevé la pédale qui se trouve prête à recevoir le choc de la première roue du prochain train. Le disque étant solidaire de la poulie 0 par l'intermédiaire du verrou V, la manoeuvre est absolument la même pour le signal automatique que pour les autres. Comme on le voit, tous ces mouvements sont très-sim-

ples, et il n'y a pas à craindre que telle ou telle pièce

vienne à se briser et à empêcher le signal de fonctionner. Seul, le verrou est à articulation et pourrait quelquefois se briser. Mais, dans ce cas, il disparaît et le signal se met naturellement à l'arrêt, entraîné par le petit poids automoteur, sans qu'il soit possible de le remettre à voie libre. Quant à la pédale, sa disposition donne toute garantie : aussitôt qu'elle est touchée et que le verrou, sorti de l'encoche, repose sur le bourrelet b de la poulie 0, elle reste abattue rien que par son propre poids, elle ne reçoit donc que le choc d'une roue ou deux. Dans les appareils à pédale qu'on a employés jusqu'ici (dans les pédales à soufflet notamment), la pédale recevait le choc de toutes les roues, elle ne pouvait résister bien longtemps, de là les préventions

contre tous les systèmes à pédale. Dans ce nouveau système,

rien n'est à craindre en ce qui concerne cet organe de l'appareil automatique. On peut, en effet, lui donner la force qu'on veut : puisqu'il suffit que le poids du verrou ramène l'équilibre en faveur du levier L, on peut donner au levier L et à la pédale P n'importe quels poids, pourvu que la différence entre ces poids reste toujours la même. De plus, la

pédale ne reçoit qu'un choc 'ou deux, et ces chocs sont relativement légers, le sommet de la pédale se trouvant à o",o23 en contre-bas du rail.

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NOTICE SUR

LES MINIÈRES DE LA_ HAUTEMeARNE Par M. F. RIGAUD, ingénieur des mines.

Gisements miniers. La Haute-Marne est traversée, vers le sud, par une grande zone de failles accusées à la fois par d'importantes différences de niveaux qui ont créé le plateau de Langres, et par la juxtaposition de terrains géologiquement assez éloignés : l'ensemble de cette zone s'étend du sud-ouest au nord-est ; une fois qu'on l'a dépassée, en se dirigeant vers le nord-ouest, on trouve les terrains régulièrement disposés suivant leur succession naturelle, depuis les marnes irrisées. jusqu'au gault. - Les terrains secondaires sont seulement percés en deux points, auprès de Châtillon-sur-Saône et de Bussières- lesBelmont, par deux pointements de roches cristallines dont les analogues se retrouvent plus au nord-est, dans le département de la Haute-Saône.

Autour du premier, les grès bigarrés présentent un certain développement ; il paraît que des traces de minerais de mercure auraient été rencontrées dans le courant du siècle dernier, probablement -dans les quartzites formant la séparation des grès bigarrés et des roches granitiques; mais les données fournies à ce sujet par le tome Isr du Journal des mines manquent absolument de 'précision. Le second pointement a donné lieu à extraction de pierres dures pour empierrement de chaussées ; la carrière est ouverte dans un banc de schiste compacte et métamorphique qui entoure l'îlot granitique et paraît au jour sur une très-