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EXPLOITATION DE LA HOUILLE
DANS LE SUD DU PAYS DE GALLES.
A la tête de l'exploitation est placé le manager, qui répond personnellement, vis-à-vis des propriétaires, de la marche de tous les travaux. Il est souvent assisté par un
avec un gamin dans le second. Or la dissémination des ouvriers n'a pas seulement pour résultat de réduire la production individuelle pour diverses raisons faciles à apercevoir: elle rend le travail beaucoup plus dangereux. En augmentant la longueur des fronts de taille exploités, elle augmente les quantités de gaz produites. En diminuant la vitesse d'avancement, elle laisse au toit le temps de se détériorer davantage. Elle oblige à multiplier les voies d'aérage qui sont dès lors moins bien entretenues. Enfin, elle rend plus difficile une surveillance rigoureuse. Si à côté de cet état de choses, uniquement dû aux habitudes locales, on place les conditions géologiques du bassin, qui ont créé des couches généralement plus puissantes que celles du nord, et pourvues de toits un peu moins solides, on arrive sans peine à comprendre l'infériorité des mines du Pays de Galles sous le rapport de la sécurité. Les accidents de grisou sont nombreux, et nous avons
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un dermanager. Le surveillant, ou overrnan, constamment présent sur les travaux, exerce sur eux un contrôle général. Le garde-feu (firman) est chargé de faire une inspection soignée des
fronts de taille avant l'arrivée des piqueurs. Si tout est en bon état, il écrit la date sur le toit ou sur la face de travail; sinon il empêche l'accès au moyen de quelques pièces de bois. Ti veille aussi à ce que chaque porte de ventilation soit dans la position voulue. Ces portes, dans le Pays de Galles, sont généralement constituées par des pièces de toile goudronnée que l'on suspend aux boisages. Le petit état-major de la mine est complété par un ingénieur-mécanicien et par un commis aux écritures. L'organisation de la main-d'oeuvre et de la surveillance influe pour une large part sur le nombre des accidents. Dans le Pays de, Galles, un seul homme, le fireman, est chargé de l'inspection préliminaire de la mine, et il n'a pas le temps nécessaire pour reconnaître toutes les causes du danger ; puis tous les hommes descendent en une seule fois, d'où résulte une grande confusion. Dans les districts du nord, au contraire, la surveillance est exercée par plusieurs personnes choisies parmi les piqueurs les plus intelligents et les plus laborieux, connaissant à fond les quartiers dont ils sont chargés et qui descendent dans la mine plusieurs heures avant les ouvriers; puis les piqueurs sont introduits deux heures avant les gamins chargés du roulage et de la ventilation ; les garde-porte sont placés un à un par l' overman. Notons maintenant que, dans le nord, la concentration des ouvriers au front de taille est plus grande que dans le Pays de Galles. Pour une longueur de 15 mètres, on place six hommes dans le premier cas, et seulement un homme
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vu précédemment l'influence exercée à cet égard par la
méthode d'exploitation. Il convient ici d'ajouter que les lampes de sûreté (de Davy, Clanny,, Stephenson, etc.) sont imposées aux ouvriers dans tous les quartiers grisouteux. 11 leur est défendu d'avoir une clef. Lorsqu'un ouvrier reconnaît la présence du grisou, il lui est recommandé d'es-
sayer d'éteindre sa lampe avec la mouchette, mais de
n'employer aucun autre moyen. Il doit, s'il ne réussit pas, retourner à la station le plus lentement possible, en tenant sa lampe dans l'axe de la galerie et près du sol. Dans une lecture faite, en 1872, à la société des ingé-
nieurs du pays, et complétement approuvée par eux,
M. Thomas Joseph proposait en outre quelques règles pratiques de surveillance dont voici les principales: 10 Tous les matins, avant neuf heures, s'assurer que dans
la galerie de retour d'air, au voisinage du puits, il passe au moins 2.250 à 2.800 mètres cubes d'air par minute et par 5oo tonnes d'extraction journalière [1/12e de mètre