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GISEMENTS DE MERCURE
DE CALIFORNIE.
masses de serpentines avec accompagnement éventuel de quartz résinites, et des coulées considérables de trachytes et d'obsidiennes avec tufs et ponces, de laves basaltiques avec cendres et scories. Ces coulées, relativement récentes, forment une série presque continue de nappes depuis la baie de Suinsun vers le nord-ouest jusqu'au lac Clear, et au delà. Le point culminant de cette partie des Coast Ranges est le Mount Saint-Helena, haut de 1.3o5 mètres, cratère éteint qui s'est épanché vers le sud et le sud-est. Toute cette région volcanique est encore en activité et possède d'innombrables sources thermales.
100' ; elles sont chargées d'hydrogène sulfuré, d'acide sulfureux, etc., et tiennent en dissolution des sels de soude, d'ammoniaque, de fer, de chaux, de magnésie, etc. Tous ces sels se déposent, ainsi que le soufre natif, sur les flancs
Nous ne ferons que citer les sources de la vallée de Napa, à l'est et au pied du mont Saint-Helena. Mais nous
de Suinsun et à une soixantaine à l'est de l'Océan Pacifique. Il a 4o kilom. de gong, son grand axe N. 0.-S. E. est parallèle à, la direction des couches (crétacé) de la contrée. La moitié septentrionale est circulaire et entourée de collines élevées; la moitié méridionale forme un bras étroit, n'ayant à 15 kilom. de son extrémité que
dirons quelques mots des « geysers », qui se trouvent au nord-ouest, dans les gorges tributaires de la vallée Russe; ils méritent à peine leur nom et ne sont pas comparables aux geysers gigantesques du Yellowstone National Park (parc national jaune), dans le Wyoming, États-Unis, contrée récemment explorée et décrite par le Dr F. V. Hayden, ils offrent cependant un certain intérêt, et sont visités chaque année par de nombreux touristes, qui traversent la baie en bateau à vapeur de San Francisco à Valejo (Ao kilom.), remontent par le Napa Valley Railroad jusqu'à Calistoga (7o kiloni.) et achèvent le trajet en voiture
(45 kilom.). Les uns sont rangés au fond d'une gorge étroite (à 510 mètres au-dessus de la mer), les autres disséminés sur le versant d'une colline. Leur débit augmente avec les pluies, mais n'est jamais considérable. Ce sont tantôt des sources ou jets d'eaux chaudes de quelques pieds de hauteur, tantôt de simples jets de vapeur. Ces eaux et vapeurs ont une température variable et n'atteignant pas qui n'ont pas encore été signalées. Nous citerons une roche intéressante, composée, d'après M. Michel Lévy, de glaucophane, smaragdite et de grenat, c'est l'analogue des roches à glaucophane de l'Ile de Syra et de la Nouvelle-Calédonie.
de la gorge : d'où des colorations vives et variées. Les roches avoisinantes, formées de grès métamorphiques et de schistes quartzeux (crétacé), s'altèrent rapidement ; il ne reste en certains points que des squelettes de quartz. Les environs du lac Clear sont sillonnés de coulées volcaniques, qu'accompagnent des sources thermales. Ce lac est à une centaine de kilomètres au nord-ouest de la baie
kilom. de large ; la largeur changeant brusquement vers le milieu, le lac fait un angle rentrant, qui est occupé par l'Ulule Sam, montagne en grès métamorphique, haute de 750 mètres et plongeant à pic dans les eaux du lac. Au sud-ouest et au sud-est, les bords sont couverts de roches volcaniques.
Au sud-ouest, le lac Clear est séparé par des collines peu élevées en obsidiennes, ponces et scories, d'une dépression occupée par un petit lac où on a trouvé du borax. Les eaux contenaient 4,8 de borax par litre ; le fond du lac était recouvert d'une boue bleuâtre de or°,5o d'épaisseur avec critaux de borax irrégulièrement disséminés (5). (*) Ce beau gisement de borax, découvert en i856, fut exploité pendant une dizaine d'année; en 1865, il produisit 2 6o tonnes ; en 1876, il fournissait journellement a ,5 tonnes; mais un malencontreux trou de sonde, pratiqué au fond du lac dans l'espoir de rencontrer les sources de boras, recoupa une venue considérable d'eau ordinaire, qui envahit le lac et l'étendit tellement qu'il de-