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ÉTUDE COMPARÉE DES RÉGULATEURS.
Régularisation de la marche d'une machine à vapeur au moyen d'un étranglement constant. S 5. Les régulateurs étant, comme nous le verrons, des organes assez délicats, il y a un certain intérêt à s'en dispenser toutes les fois qu'il n'est pas nécessaire d'avoir une vitesse parfaitement régulière. C'est le cas des machines d'épuisement, d'élévation, etc., employées dans les chantiers de construction ; la seule condition désirable, c'est que la machine ne puisse pas atteindre une valeur dangereuse en cas d'une diminution considérable du travail résistant. Les régulateurs qu'on dispose sur les locomobiles destinés à ces usages sont souvent des instruments tout à fait illusoires, qu'on ferait beaucoup mieux de supprimer. Le plus souvent les valves ne ferment que très-incomplètement, de telle sorte que la machine peut encore s'emporter quoique la valve soit fermée autant que possible. Cela peut tenir à deux causes : ou bien la valve a des fuites qui prennent une grande importance à cause des dimensions exagérées qu'on lui donne habituellement ; ou bien la valve est arrêtée, avant sa fermeture, par un moyen quelconque,
ce qui détruit complètement l'efficacité du régulateur. Cependant, même avec les régulateurs les plus imparfaits, on s'étonne de voir ces machines marcher à peu près régulièrement, malgré les variations souvent assez grandes du travail résistant, et sans le concours du mécanicien. Nous allons montrer comment s'explique ce résultat. Supposons que le robinet de prise de vapeur soit en partie fermé, de façon à créer une perte de charge entre la chaudière et les cylindres. Laissons le robinet dans cette position, sans y jamais toucher ; l'étranglement qu'il produit constitue par lui-même un régulateur de vitesse pour la machine; en effet : soit AB (fig. 2), la région du tuyau
RÉGULATEURS DE VITESSE.
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se trouve l'étranglement et CD la section contractée correspondante. Je désigne par p la pression absolue de la vapeur, par V le volume de l'unité de poids de cette vapeur. Les indices 1, 2 et 3 nous serviront à désigner l'état de la vapeur dans la chaudière, dans la section contractée et dans le tuyau d'admission, avant son entrée dans les cylindres.
Je suppose que le volume de la vapeur comprise entre l'étranglement et les cylindres de la machine, 'Soit suffisant pour qu'on puisse négliger les variations de la pression p3
due à l'irrégularité de la dépense de vapeur pendant une révolution de la machine. La vitesse W, de la vapeur en 2 est donnée par la formule W2 =
e
2g
=-
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(C désignant une constante connue), formule de l'écoulement d'un gaz à température constante. Cette formule n'est qu'approchée ; nous n'employons pas les formules rigoureuses de la théorie mécanique de la chaleur, car elles sont très-compliquées ; il s'agit de donner seulement une idée de la question.
Si nous supposons que la force vive de la vapeur soit négligeable en 5, on pourra admettre que p, .2)3; donc: WT 2
= -p3. 3
Cette pression p, de la vapeur dans le tuyau d'admission correspond à une valeur déterminée du travail résistant, et à une certaine vitesse de la machine, de n tours à la minute, par exemple. Si le travail résistant vient à changer, la pression à l'ad-
mission prend une autre valeur p et la vitesse de la ma-
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