Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
52 0
ÉTUDE COMPARÉE DES RÉGULATEURS.
tions sur les pistons Sont d'autant moins violentes que le volant est moins fort : aussi met-on souvent sur ces machines des volants juste assez puissants pour passer les points morts. Avec un tel volant, un régulateur à maximum et minimum ne saurait marcher; c'est le cas de lui adjoindre un frein à huile pour empêcher les oscillations du manchon. Dans le cas où le régulateur doit être un simple appareil de sûreté, destiné à empêcher la machine de s'emporter, on emploiera un régulateur à maximum et à minimum, agissant sur une valve, et réglé pour une vitesse supérieure à la vitesse de régime. De cette façon, l'appareil ne fonctionne qu'en cas d'accident; nous lui donnerons alors le nom de moder«teur de vitesse. Dans les machines de bateaux, il peut être utile de mettre un régmateur pour maintenir la vitesse constante, quelle que soit la pression dans la chaudière. Le problème est assez difficile parce que l'hélice n'est qu'un volant trèsfaible pour la puissance énorme de la machine. L'écart relatif de vitesse du volant étant très-grand, il est difficile d'établir, dans ces conditions, un bon régulateur. Le régulateur peut aussi empêcher la machine de s'emporter lorsque, dans un coup de tangage, l'hélice sort de l'eau. suffit alors d'un simple modérateur de vitesse, tel que nous venons de le définir; il a sur le régulateur l'avantage de n'être pas soumis à des oscillations. Il est bon de munir les turbines de régulateurs dans les ateliers qui sont exposés à des variations brusques et rapides du travail résistant; ces moteurs peuvent être munis de régulateurs à action directe, à condition de produire la perte de charge par Une vanne très-douce, parfaitement équilibrée. On a employé aussi, comme moyen de fermeture, une bande de gutta-percha qui est enroulée sur un cylindre : lorsqu'on fait rouler plus ou moins le cylindre sur les orifices d'entrée de l'eau, la bande se déroule et
RÉGULATEURS DE VITESSE.
521
bouche un nombre plus ou moins grand de ces orifices. On a pu voir, à l'Exposition, un petit modèle de turbine dont
la vanne est actionnée directement par un régulateur à -boules; cette disposition est due à M. Barbe : la vanne se -compose d'une sorte de tiroir circulaire équilibré, de grandes dimensions ; elle se meut avec la plus grande facilité. Nous mentionnerons aussi la turbine centripète, système Decceur ;
dans cette machine, c'est la force centrifuge de l'eau ellemême, à sa sortie de la turbine, qui est employée à fermer plus ou moins de vannettes mobiles qui interceptent plus ou moins le passage de chaque filet d'eau au sortir de la turbine. Ces deux systèmes peuvent, sans doute, donner de bons
résultats, mais nous croyons qu'il est préférable d'employer le régulateur (l'Allen auquel on peut donner trèsfacilement une puissance très-grande. Il est plus difficile d'appliquer l'action directe des régulateurs aux roues hydrauliques, car elles consomment en
général de grandes quantités d'eau qui arrivent par un canal assez grand. Cependant, on pourrait arriver à établir une vanne pivotant autour d'un axe horizontal ou vertical et assez douce à mouvoir pour être actionnée par un puissant régulateur d'Allen.
Le plus souvent on emploie, pour les moteurs hydrauliques, les régulateurs à embrayages. On arrive, en pratique, à une régularisation passable en empêchant la vanne de se fermer complètement ; le régulateur ne peut ainsi obvier qu'L une diminution partielle du travail résistant. EXEMPLES NUMÉRIQUES.
S 37.
Nous croyons qu'il est utile de terminer l'étude des régulateurs de vitesse' par quelques exemples numériques.
Soit une machine destinée à une filature de fil fin qu'on se propose de régler pour une vitesse de régime de 45 tours