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FILONS DE PLOMB DU DERBYSHIRE.
CALCAIRE CARBONIFÈRE.
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« Ma propre expérience confirme certainement ce qui a
Bridge, deux filons ont été jadis exploités dans les schistes houillers inférieurs. On voit encore sur le sol des haldes qui
Nous pouvons citer comme exemple la mine de Pearsons Venture, à Crich Hill, qui fut d'abord exploitée avec grand profit jusqu'à 144 mètres. Là, on entra dans le toadstone
contiennent une forte proportion de galène. Celle-ci est mêlée avec des fragments d'une sorte de grès dur à grains fins, colorés par une matière qui pourrait être le manganèse. Cette roche semble avoir formé le remplissage principal, qui différerait ainsi d'une façon remarquable du remplissage des filons traversant les calcaires. La mine de Gregory, près d'Ashover, est ouverte dans
été fréquemment avancé : à savoir que nos filons sont, règle générale, plus puissants et plus productifs dans les calcaires supérieurs que dans les calcaires inférieurs, »
le filon devint presque stérile. Au bout de 20 mètres, on retrouva le calcaire, et le filon reprit sa richesse. Mais, arrivé à 210 mètres, on le vit s'appauvrir définitivement, et comme la venue d'eau ne cessait au contraire d'augmenter, on ne tarda pas à l'abandonner. La mine de Glory, située aussi dans le voisinage de Crich Hill, a traversé des phases toutes semblables. Le toadstone a été trouvé entre les niveaux 54 et 71. La production, après avoir été trèsforte dans le calcaire supérieur, s'est affaiblie vers la profondeur de 240 mètres, et les nouvelles recherches sont restées sans succès. Enfin, dans la mine de Old end, on a creusé jusqu'à 270 mètres, après avoir traversé le toadstone vers la profondeur de 90. La diminution graduelle' du rendement a fini par décourager les explorateurs, qui ont renoncé à aller plus loin. Outre cette variation d'ensemble, il y a, d'une couche de calcaire à la voisine, de grandes différences de richesse. Les calcaires noirs sont plus productifs que les blancs. Les calcaires magnésiens, d'un jaune brunâtre (dunstone) durs et granulaires, passent pour être très-riches en plomb et en calamine. De la Bêche observe cependant que certains bancs magnésiens sont défavorables.
Bien que les schistes ne renferment en général aucune
matière utile, on connaît des filons qui conservent leur richesse au milieu des schistes noirs chargés de matières carbonifères. Mais c'est un cas exceptionnel, et il est encore plus rare que les grès surmontant les schistes contiennent
du minerai en quantité appréciable. Près de Moor Hall
les grès et schistes de Yoredale, et dans le premier calcaire. La puissance du Yoredale Rocks s'élève en cet endroit à plus de 200 mètres. Les schistes contiennent du minerai aussi bien que le calcaire. Par exception, ce minerai
renferme des traces d'antimoine. On y trouve aussi des pyrites de fer argentifères. La mine de Dale, près Warslow (Staffordshire), est presque entièrement dans les schistes. Elle renferme de fortes quantités de plomb, et un peu de cuivre. Il en est de même à Gang, Mill close, etc. Dans
beaucoup de ces mines, le calcaire est accompagné, au voisinage du schiste, par du bitume élastique ou du pétrole, imprégnant la roche ou occupant des sortes de géodes.
Les toadstones, lors même qu'ils sont nettement traversés par les filons, sont très-défavorables à la richesse. On peut les comparer sous ce rapport aux greenstones du Devon et du Cornwall, qui appauvrissent les filons d'étain, de cuivre et de plomb. Néanmoins, beaucoup d'exploita-
tions ont été poursuivies dans cette roche avec profit. MM. Dufrénoy et E. de Beaumont, ayant visité la mine de Sevenrakes, près Hightor (aujourd'hui abandonnée), écrivaient en 1857 : « A Sevenrakes, le filon éprouve un changement notable en entrant dans le toadstone. Ce n'est plus un seul filon bien réglé, comme dans le calcaire, c'est un assemblage de petits filons assez parallèles; très-rapprochés; mais on y trouve un peu de galène, et la gangue y