Annales des Mines (1879, série 7, volume 15) [Image 206]

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TUNNELS DU MONT CENIS ET DU SAINT-GOTF1ARD.

PERCEMENT DES ALPES.

premiers étages sont antérieurs au lias, et rattachent le deuxième au trias et le premier au terrain carbonifère, dont il contient tous les fossiles. La présence, au milieu des ter-

rains qu'ils rattachent au trias, de débris calcaires avec fossiles liasiques serait due, selon eux, à un repli de la couche, dont la partie courbe aurait été détruite sous l'action persistante des agents atmosphériques. Élie de Beaumont range ces trois étages, d'après l'inspection des fossiles dans le lias. Il résulte de cette hypothèse que tout le grand système de schistes talqueux, de talcschistes et micaschistes qui constitue le massif du mont Cenis, et une grande partie des montagnes de la frontière du Piémont, appartient au groupe

liasique. En effet, à Modane et dans beaucoup d'autres endroits, on voit ces roches reposer sur des assises calcaires qui sont elles-mêmes très-élevées dans la série des roches anthraxifères, d'où l'on doit conclure que, malgré leur composition cristalline, elles sont de beaucoup supérieures à d'autres d'une nature certainement sédimentaire, et qu'elles ont subi des actions énergiques de métamor-

3.000 mèt. Le même avec la structure tabulaire. Calcaire schisteux, moins compacte que le précédent. 3.992 h.000 h.592 4.688 h-8o° h.878

Calcaire noir, grenu, dur, semblable à un granite.

Calcaire très-noir, brillant commellornblende,peu dur. Calcaire noir mélangé à du graphite et à l'albite. Calcaire blanc cristallin.

Calcaire noir, peu dur, avec feuillets intercalés de calcaire blanc très-dur. MASSIF DU SAINT-GOTHARD.

Le profil géologique (fig. 2, Pl. VIII) diffère de celui du tunnel actuel en ce qu'il dévie la tête du côté d'Airolo de 75 mètres vers l'ouest, et que les altitudes des embouchures sont 1.110 mètres à Gceschenen et 1.155 à Airolo, au lieu

de 1.109 et 1.145 qu'elles sont en réalité. La puissance probable des formations que traversera la galerie sera, en allant du nord au sud PUISSANCE PROBABLE

De Bardonnèche :

à 50c. rnèt. Calcaire grenu, d'une teinte grise uniforme, dur, avec clivage semblable à celui de l'orthose. ./i90 Calcaire noir, dur, à structure lamelleuse. .700 Calcaire coloré en vert par des oxydes et présentant l'aspect de l'euphotide. .878-1.916 Calcaire très-dur. .rho Calcaire très-dur, brun, avec veines de calcaire grenu blanc. .5oo Calcaire schisteux, noir, avec paillettes de graphite. (*) Cognant], Traité des roches.

d'après

FORMAT IONS.

phisme (*).

Le tableau suivant donne une idée des variations qu'éprouvent les schistes calcaires formant la masse principale à perforer

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Gneiss granitique plus ou moins homogène. Gneiss schisteux, avec schistosité presque verticale. Calcaire cristallin micacé, marbre gris. Schistes chloriteux micacés passant au gneiss. . . . Gneiss riche en mica, avec zones d'amphibole. . . Gneiss schisteux avec filons et rognons de quartz.. . Micaschiste plus ou moins amphibolique Micaschiste passant au gneiss avec grenat. Micaschiste plus ou moins amphibolique. Gneiss plus ou moins schisteux Micaschiste riche en grenat Schistes amphiboliques et pierre ollaire, subordonnes

Giordano.

De Fritsch.

mètres. 2.200

mètres. 2.200 450

350 130 870 6.310 1.680 2.910 620

1.600 270 300

en un grand nombre de couches aux trois der-

nières formations Cargneules, dolomie, gypse, anhydrite

350 1.300 6.600

»I

15.070

1.250 100 14.920

De l'étude de ce tableau et de l'examen des profils il résulte que la masse principale de la chaîne à traverser se compose de gneiss riche en mica, passant au micaschiste et alternant avec du gneiss pur et des schistes amphibo -