Annales des Mines (1879, série 7, volume 15) [Image 273]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

fier

526

MÉTALLURGIE DU MERCURE A ALMADEN.

MÉTALLURGIE DU MERCURE A ALMADEN.

sons est relative aux températures observées en divers points du four, et au refroidissement du courant gazeux. Au milieu de la charge, la température n'atteint à aucun moment la température de fusion du plomb (36o°) . Pendant la durée de la combustion du bois dans le foyer, la température du courant gazeux s'élève graduellement, quoique d'une manière assez irrégulière. Après 12 heures, elle atteint 1400 à l'entrée des aluclels. Le courant devient

parfaitement régulier pendant la période de calcination la température continue à croître et atteint son maximum (245 à 2600) aux premiers aludels, après 4o heures environ; au dixième aludel, le maximum ( to5°) est atteint après 48 heures ; au vingt-troisième (aludel du , maximum de 50°, après 5o heures ; au dernier, maximum de 39°, après 52 heures ; enfin, dans la chambre de condensation, le maximum (29°) est aussi atteint après

52 heures, c'est-à-dire au moment où l'on va ouvrir le four pour le refroidir. Le tableau suivant montre bien quelle est l'efficacité du refroidissement obtenu; pour éliminer l'influence perturbatrice de la température extérieure, il donne les excès de température du courant gazeux sur les températures extérieures en trois points : premier aludel, milieu de la file, dernier aludel. TEMPS

EXCÈS SUR LES TEMPÉRATURES EXTÉRIEURES

depuis

des températures du courant gazeux.

le

commencement

REFROIDISSEMENT

obtenu

par la file

de

Au premier

A l'aludel

Au dernier

l'opération.

aludel.

du milieu.

aludel.

des aludels.

heures.

degrés.

degrés.

30

11 1/.;

103

degrés. 22 37 19 24 24 24

degrés.

2 I/,

7 3

142 163 185 236

18

8

185

15 9; 18 1/,

22 th 44

1M 171 192 239 193

17 27

9 8

13 76

527

Dans les petites chambres de condensation qui terminent la file des aludels, l'excès est, au maximum, de 14° ; au minimum, de 4°; en moyenne, de 90, pendant la période de calcination : c'est assurément un résultat aussi satisfaisant que possible ; avec une différence moindre, il n'y au-

rait plus de tirage. La régularité du chauffage est due à l'emploi exclusif de l'air chaud pour la distillation proprement dite ; pendant la période de feu, la chaleur s'emmagasine dans la grille (construite en briques à claire-voie et de om,76 d'épaisseur) et dans la couche de om,6o de pierres de carrière qui se place sur la grille ; pendant la période de brasa, l'air s'échauffe en enlevant progressivement la chaleur précédemment emmagasinée dans la grille ; l'idée n'est autre, on le voit, et abstraction faite du renversement du courant, que celle des régénérateurs Siemens. La forme ovoïdale des aludels facilite beaucoup le refroi-

dissement par la détente qu'elle fait subir aux gaz. La

surface de refroidissement pour un four est de 184 mètres carrés. L'oeil des aludels les plus voisins du four permet à l'air de s'introduire et d'activer le refroidissement; l'expérience a montré que la suppression de l'oeil augmentait d'un 1/2 p. loo la perte de mercure. Les expériences de 1872 ont été faites sur quatre charges

pesant 56t,428 à la teneur moyenne de 9,55 p. 100 de mercure (supérieure d'une unité environ à la moyenne générale); sur 3480k,67 de mercure contenu, on en a obtenu 3.537 et perdu 153,67, ce qui donne une perte de 4,41 p. oo du mercure contenu. Les résultats sont analogues pour le four à chambre dit four d'Idria. Nous indiquerons seulement les températures maxima en différents points.