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PROGRÈS RÉCENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES
reau du puits. On extrait donc le minerai à la manièr3 ordinaire sur toute la hauteur AB; on le grille en B; puis on le redescend à charge le long de BD et on roule au jour les matières grillées jusqu'a la fonderie dans la galerie DC. Cette opération compliquée a été, en raison des conditions locales, jugée plus avantageuse que l'emploi de plans automoteurs extérieurs sur les déclivités du sol de B en C.
Signaux. - Les signaux à la voix ou avec des timbres manoeuvrées à l'aide de gros leviers et d'un petit câble, sont encore les plus répandus. Ils ont, en effet, l'avantage de pouvoir être donnés en tout point de la hauteur et non pas seulement aux recettes. On en a d'ailleurs employé de plus compliqués. Je citerai par exemple les tubes acoustiques, à la Baume (Villefranche-d'Aveyron), mais ils ne peuvent convenablement dépasser 200 mètres; les sonneries
électriques (Anzin, Decize, le Hasard, etc.). Le télégraphe hydraulique de M. Harzé consiste en une colonne liquide qui met en rapport deux pistons dont l'un reproduit les mouvements de l'autre en raison de l'incompressibilité de l'eau. Un télégraphe pneumatique analogue a été employé en Angleterre. L'air y remplace l'eau. On sait, du reste, quelle est l'extrême délicatesse de ce véhicule qui forme la base des appareils physiologiques enregistreurs de M. Marey. Parfois aussi on l'emploie uniquement comme sifflet d'avertissement. Le téléphone ne pouvait manquer d'attirer l'attention sous ce rapport, dès son apparition. On l'a essayé à Saint-Austell (Angleterre). La société des houillères de Saint-Étienne l'a employé pour relier le bureau central à ceux du Treuil, de Méons et du Pont-del'Ane (1). M. Delahaye a proposé (a) d'en installer clans les mines pour faciliter les sauvetages, en mettant l'extérieur en communi-
cation avec les hommes bloqués par un coup d'eau, un éboulement, etc. Cette mesure ne saurait évidemment être généralisée, mais elle pourrait rendre des services dans les cas où des points de refuge spéciaux sont désignés à l'avance aux ouvriers en cas d'accident On a dans ces derniers temps insisté sur les signaux parlants automoteurs, c'est-à-dire les appareils qui mettent sous les yeux du mécanicien une réduction à petite échelle du mouvement des cages dans les puits. L'indicateur Levellins et James, exposé par les (i) Villiers, Compte rendu mensuel, juin 1878, page 134. (2) Les mondes, tome XLH, page 683,
ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEUR.
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ateliers Crozet-Fourneyron, est organisé comme une pendule. La petite aiguille décrit un tour ou du moins un grand arc pour l'excursion totale et joue ainsi le même rôle que les appareils rectilignes ordinaires. Mais, en outre, une seconde aiguille, faisant autant de tours que l'arbre des bobines, permet au mécanicien une précision beaucoup plus grande dans ses appréciations. A Mariemont, on représente sur le flanc de la boite à vapeur un spécimen de la glace de distribution et du mouvement des tiroirs, ce qui permet constamment de se rendre un compte parfaitement
exact de ce que l'on obtient par la manuvre des leviers de distribution.
Moteurs d'extraction. - Je viens de passer en revue les principales parties de l'appareil qui sert à effectuer l'extraction. Il reste, comme seconde partie de la question, à considérer de même le moteur qui le met en action. Mais je remettrai tout ce qui se rapporte à cet ordre d'idées au moment où je m'occuperai, plus loin, des machines à vapeur d'une manière générale. Je citerai seulement ici le frein à vapeur de MM. Crozet et Cla-
mens, qui renferme un utile perfectionnement. Au lieu de le maintenir serré par la seule action de la vapeur, quand on pense que l'arrêt doit avoir quelque durée, on abaisse, à l'aide d'une vis qui se trouve à la portée de la main du mécanicien, un bouton engagé dans une rainure rectiligne de la tige du piston du frein. Dès lors celui-ci ne peut plus, sous aucun prétexte, quitter sa position avant qu'on ait remonté le bouton. Je signalerai ici une tendance marquée à l'augmentation de la puissance des appareils d'extraction. Dans une juste mesure, cette pensée est rationnelle et bien en rapport avec le développement des tractions mécaniques. Cependant, il est permis de se demander si l'on n'est pas sur le point de tomber à cet égard dans l'exagération. Les doubles services d'extraction installés sur certains puits en augmentent démesurément les dimensions. Avec un service unique trop surmené on arrive à des vitesses vertigineuses qui ne sont pas sans danger. Enfin, la concentration poussée trop loin sur un petit nombre de puits d'un grand tonnage augmente l'influence des chômages occasionnés par les moindres accidents survenus, soit dans l'extraction verticale, soit dans les tractions mécaniques qui l'alimentent. Dans le bassin de la Ruhr, le puits de l'Alma, à Gelsenkirchen, extrait /.200 tonnes par jour. Le puits Prosper de la même région est arrivé au même chiffre et a atteint momentanément i,600. Il