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PROGRÈS RÉCENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES
certaines limites, sous peine de fatiguer outre mesure les portées métalliques. D'après cela il faut, pour soulever le clapet, employer un excédant de force motrice pendant un temps d'ailleurs extrêmement court. Au delà cette différence devient de suite inutile,
attendu que dès que le moindre soulèvement a été effectué, le corps se trouve complètement immergé dans toutes ses parties. Mais, d'un autre côté, cette force ne saurait être anéantie quand on la réalise simplement par une surabondance du poids de la maîtresse-tige, atteignant une fraction sensible de ce qui serait rigoureusement nécessaire pour vaincre la force d'inertie et créer la vitesse utile. Il s'ensuivrait donc des accélérations fatales, si l'on n'usait pas de résistances spéciales dans le fonctionnement de la vapeur pour détruire la force vive qui tend à prendre naissance. Toutefois on ne recueille ainsi qu'une faible partie de ce travail par la compression de la vapeur sous le piston, à la fin de la descente des tiges, et le reste est perdu. De là une dépense supplémentaire que M. Bockholtz évalue à zo p. 100 dans certaines machines. Il a proposé pour y remédier deux systèmes : l'un pneumatique,
dont il est inutile de parler ; l'autre formé d'un simple contrepoids. Ce dernier est placé à l'extrémité d'un bras élevé perpendiculairement au balancier en son point de rotation et en dessous. Quand le balancier passe de sa position supérieure, que je désignerai par 0A, à la position, moyenne horizontale OB et à la posi-
tion inférieure OG symétrique de la première, il décrit par son extrémité un arc de cercle ABC qui a sa tangente verticale en B. En même temps, le poids décrit un autre arc abc qui a sa tangente horizontale en b. Il se trouve au premier instant à son point le plus haut en a et avec la plus grande inclinaison de l'arc abc. Cette inclinaison devient de suite inappréciable pour se rapprocher de l'horizontale. On a donc, au premier instant, un effort descendant auxiliaire, immédiatement éteint. Puis, vers la fin de l'oscillation pour remonter de b en c, on retrouve des inclinaisons peu sensibles d'abord et un effort résistant qui aide à anéantir la force vive générale. Du reste, le travail du contre-poids est nul dans son ensemble, puisque le point c est situé sur le même niveau que a. L'effet voulu est donc ainsi réalisé sans aucune dépense.
On lui doit en outre une seconde influence favorable, puisque l'on a, par rapport aux pompes ordinaires, un coup de collier mo-
teur dans les premiers instants, et un coup de collier résistant vers la fin; la machine se trouve lancée plus vite, et cependant on en peut commencer plus tard le ralentissement. En somme
ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEUR.
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donc, on obtient une allure moyenne plus vive, et le temps de l'oscillation se trouve diminué. On peut ainsi, sans s'exposer aux inconvénients qui résultent pour une machine ordinaire d'une marche Trop rapide, donner un plus grand nombre de coups par minute et, par suite, employer pour faire le même service d'épuisement un moteur moins volumineux et plus avantageux par cela seul.
Un grand nombre de ces appareils ont été établis par les ateHers de Quillacq. MM. Bockholtz et Riedrich ont fait sur ceux de Kladno des expériences qui ont montré que le rapport du contrepoids régénérateur au poids de la colonne d'eau, pour donner le résultat le plus avantageux (qui se mesure alors par 17 p. LOO d'éco-
nomie), doit être théoriquement égal à 00 9, mais s'abaisse pratiquement à 0.09. M. Hraback, professeur d'exploitation des mines à l'école de Przibram, n indiqué de son côté 0,12 à 0,15 pour la valeur de ce rapport. 1. Rossigneux a introduit une disposition nouvelle pour le contrepoids (l'équilibre, et il lui a consacré une étude intéressante (L ). Elle consiste, au lieu d'assujettir cet organe à tourner sur un axe, àle faire
rouler sur un plan fixe sous la forme d'un cylindre. On peut alors choisir la directrice de ce cylindre de manière à faire varier les bras de levier suivant la loi la plus convenable et non plus suivant celle de la rotation, qui est entièrement déterminée it priori dans tous ses effets. Ce système a été appliqué à Charleroi.
Pompe Tangye. -- On emploie assez souvent ces engins, d'un faible volume, faciles à déplacer, d'un maniement et d'un entretien assez simples (2). Le rendement en volume d'eau est énorme, et s'est élevé, à Portes, au chiffre de 0,97. En revanche, la consommation de combustible est très-considérable, car on marche sans détente. Elle était dans cette même mine d'environ 12 kilog. par
cheval et par heure, mais à la vérité d'un combustible de rebut vaporisant seulement Ok,75 d'eau. Le prix du million de kilogrammètres n'était pour cette raison que de 0%687, y compris l'amortissement. On emploie dans cette pompe de forts ressorts à boudin pour précipiter la chute des soupapes, et une garniture en corde de chanvre suifée pour le piston hydraulique. Le piston à vapeur est (i) Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2° série, t. 'VII, 4.7. Compte rendu mensuel, juin 1876, page 35. (2) Gudin du Pavillon, Compte rendu mensuel, 1877, mars, p. r, et mai, p.4.