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GÎTE DE PHOSPHATE. DE CHAUX SITUE; puÉs DE CETTE
stance; mais, le plue souvent noyau est. compacte. En polissant une section, on y voit des zones comme dans l'agate. Le phosphate prend un aspect très-différent au
contact du calcaire pur ou de la dolomie. Dans le- premier cas, la transition est brusque, et le minéral conserve l'aspect physique que nous avons décrit. Dans le second, an
contraire, la transition est insensible du phosphatepur à la dolomie; mais, dans te voisinage, le phosphate a pris un aspect blanc terne et est devenu très-compacte; aussi sa densité est-elle, plus grande. Le phosphate terreux fait, à peu près défaut et ne se trouve que rarement sut les pa., rois des cavités qui comprennent le gisement. La teneur varie de 4o p. too de phosphate tribasique pour los parties terreuses, à, 7o p. ioo pour les parties compactes. Ce sont les teneurs élevées qui dominent.
Il est Intéressant de considérer l'aspect physique de l'aragonite, comparativement au phosphate voisin. On y retrouve généralement le même aspect zoné, et à première vue on peut être tenté de confondre les deux substances. Néanmoins, avec un peu d'habitude, on voit que l'aragonite, lorsque la cassure n'est pas fraîche, est d'aspect plus terreux. Lorsque la cassure est fraîche, au_ contraire, l'erreur n'est plus possible : elle a généralement l'aspect saccharoïde, tout en étant zonée comme le phosphate ou formée d'agrégats de cristaux radiés ou bacillaires. L'aragonite forme quelquefois ici des niasses assez importantes. Enfin, ii est bon d'ajouter que, dans. certains cas, elle est
intimement mélangée an phosphate, et alors une analyse, chimique est nécessaire pour lever tes doutes. Une substance qui contiendrait moins de 4o p. ioo de pipasphate tribasique ne pourrait être exploitée utilement. En somme, le gisement de phosphate de chaux de Cette est intéressant en lui-même, surtout en raison_ de la pureté de la substance; mais ne paraît pas, quant à présent, susceptible d'un avenir industriel important.
GÎTE DE PHOSPHATE DE CHAUX SITUÉ PRÈS DE CETTE.
Espérons que des recherches entreprises dans l'étage oxfot dien, sur d'autres points du département, amèneront la découverte de gîtes plus importants. Carcassonne, février 1879.
Depuis que les lignes précédentes ont été écrites, M. Jaille
a continué ses recherches. Elles ont montré que le gisement se poursuit vers l'Ouest et peut, par conséquent. présenter encore un certain avenir dans cette direction. En, tous les points où l'on a atteint une profondeur de li8 mètres au-dessous du sol, le phosphate s'est perdu, mité par une cavité remplie de stalactites. C'est là un fait digne de remarque et qui peut jeter quelque jour sur l'origine du gisement. La totalité extraite jusqu'à ce Jour (octobre 1,879), s'élève
à 3o tonnes.
Origine du phosphate de chaux. -Nous avons supposé
plus liant que la formation du phosphate de Cette était due à des actions superficielles. Comme les géologues éminents qui ont étudié les phosphates de Quercy sont arrivés à une autre conclusion, il nous paraît nécessaire d'essayer de justifier notre hypothèse. D'abord, les conditions de gisement ne sont plus ici les mêmes. Dans le Quercy les phosphates sont en relation avec des formations tertiaires qui font absolument défaut à Celte. Cette absence d'analogie rend déjà notre thèse soutenable.
Ensuite, et c'est là le point important, les faits parais-
sent absolument contraires à une formation de bas en haut. Nous rappellerons la parfaite continuité des strates jurassiques dans lesquelles la dolomie et le phosphate se sont partiellement substitués au carbonate de chaux, l'absence totale de l'aile qui ait pu servir de chemin aux dissolutions minérales venues de la profondeur. En outre, dans les anciennes excavations sur les parois