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REVUE DE GÉOLOGIE. 64 Recherchant la cause de leur égalité d'abord, puis de leur différenciation de plus en plus nette, M. de Sap o r ta est porté à les expliquer par l'hypothèse de la condensation graduelle do l'astre central, le déplacement des zones climatériques correspondant à la diminution graduelle du diamètre apparent du soleil. La seconde partie de l'ouvrage est consacrée à la description succincte des flores des différentes périodes géologiques, les divisions basées sur l'étude des plantes coïncidant d'ailleurs avec les groupes stratigraphiques, à cette différence près que les étages supérieurs de la craie, à partir du cénomanien, se rattachent beaucoup plus étroitement par leur flore à l'époque tertiaire qu'a l'époque secondaire. M. de Sapor ta donne surtout des détails sur les flores tertiaires, et particulièrement sur celles de Gelinden, de Sézanne, d'Aix, de Manosque, de Meximieux et des cinérites du Cantal, cherchant pour chacune d'elles à faire la part, dans la variation des espèces, des conditions climatériques résultant de l'altitude, de l'exposition, de la configuration particulière des localités. Il s'attache à montrer les formes successives des types auxquels se rapportent les genres et les espèces qui peuplent aujourd'hui nos régions, et signale plusieurs de ces espèces qui semblent n'avoir subi aucun changement depuis l'époque miocène, mais ont seulement abandonné une partie des pays qu'elles habitaient. Il arrive, en ce qui touche l'Europe, à des conclusions intéressantes sur les groupes qu'on peut distinguer dans l'ensemble de la flore tertiaire 10 Une catégorie de types autochtones qui n'ont jamais quitté la région, comme le laurier, la vigne, le lierre, divers érables, etc.; 2° Une catégorie de types autochtones encore, mais d'affinité tropicale, et spéciaux à l'Europe tertiaire, tels que les genres Rhizocaulon, Palocarya, etc.; 50 Une catégorie de plantes cosmopolites, d'affinité tropicale, qui ont quitté aujourd'hui l'Europe, mais se retrouvent aux Indes,
dans le sud de la Chine, au Japon; h° Une catégorie de plantes indigènes, perdues aujourd'hui pour l'Europe, mais se retrouvant dans les massifs forestiers de la zone tempérée chaude, et chassées comme celles de la catégorie précédente par le refroidissement du climat; 5° Une catégorie de types qui n'existent plus en Europe, mais ont persisté en Afrique, comme les Phnix, Draccena, Callitris, Encephalartos, etc.; 6. Une catégorie représentée aujourd'hui par des végétaux nordaméricains, notamment diverses formes de pins et de chênes; si
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70 Enfin une série de plantes provenant des régions polaires et qui sont descendues peu à peu dans l'ancien et le nouveau continent, où elles ne se sont pas toutes maintenues. Ces groupes sont diversement mélangés aux différentes époques de la période tertiaire, les quatre premiers existant seuls au début de l'éocène, puis le cinquième s'y adjoignant, et le septième ne commençant à paraître que dans le pliocène, alors que le deuxième et le troisième ont déjà émigré sans retour, et que le quatrième, et surtout le cinquième et le sixième groupes, diminuent de plus en plus rapidement, annonçant ainsi leur disparition prochaine. M. Dau br é e a commencé la publication de ses Études synthétiques de géologie expérimentale.
Dans le volume qui vient de paraître, M. Daubrée montre les résultats d'expériences destinées à expliquer divers phénomènes géologiques, les uns chimiques et physiques, les autres mécaniques.
Les premiers se rattachent à l'histoire des dépôts métallifères, à celle des roches cristallines, .métamorphiques et éruptives, ainsi qu'au mécanisme des volcans. Dans les phénomènes de la seconde catégorie figurent la formation des galets, du sable et du limon, ainsi que d'autres effets de trituration et de transport; le mécanisme des déformations et des cassures terrestres, telles que les failles et les joints congénères; l'origine de la schistosité des roches, les déformations des fossiles et certains traits de la structure des chaînes de montagnes associés à la schistosité; enfin la chaleur qui a dû se dégager dans les roches par les actions mécaniques. »
1uîÈE PAI%TaE. LITHOLOGIE. La lithologie ou l'étude des roches est, chaque année, l'objet d'un grand nombre de travaux qui intéressent toutes les personnes s'occupant .de géologie. Nous allons présenter un résumé sommaire
de ces travaux, en nous attachant plus particulièrement à ceux qui fournissent des données nouvelles sur la composition minéralogique et chimique des roches ou sur leur structure microscopique. TOME XVII, 1880.
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