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ROUIES.
REVUE DE GÉOLOGIE.
92 être utilisé, non-seulement pour l'éclairage, mais encore comme moteur pour les machines Lenoir et même pour le chauffage. On sait que les dégagements de gaz combustibles sont souvent utilisés en Chine et dans l'Amérique du Nord où ils se produisent sur une très grande échelle.
IlAnvEr. - Différents gaz carbonés de Pensylvanie ont été ana-
lysés par MM. S. Lawrence Smith (1) et S. P. Salder qui donnent la composition suivante pour l'un de ces gaz provenant de Harvey. Gaz des marais.
Gaz °lel-tant.
II
CCP
Somme.
80,11
5,72
13,50
0,66
99,99
Gaz fournis par les combustibles. M. Tho mas (o) a déterminé la composition des gaz qui sont retirés des diverses espèces de combustibles, lorsqu'on les soumet à l'influence combinée du vide et d'une température de loo° : A, A', A" Houille bitumineuse. C" Houille de chaudière. C,
Houille semi-bitumineuse.
B I
D, D' Anthracite.
NOMBRE
de centimètres cubes dégagés à 1000 dans le vide par 100 gram. A
61,2
A' A"
55,1
D
24,0 73,6 194,8 147,4 149,3 555,5
D'
600,6
B C
C' C"
GAZ
des marais.
Az
o
CO,
0,40 63,76 2,68 72,51 87,30 67,47 73,47 93,13 84,18
80,11 29,75 69,07 14,51 7,33 12,61 14,62
2.72
16,77 5,44 22,16 12,34 5,04 18,90 11,35 2,62 14,72
,
4,25 1,10
tos
6,09 0,61 0.33 1,02 0,56
--
Il im mrte d'observer qu'il n'existe aucune relation directe entre la composition chimique de ces gaz et celle des soufflards ou des gaz que dégagent spontanément les gîtes de ces combustibles. En outre, pour une même espèce de combustible, la composition du gaz retiré varie dans des limites très étendues. Toutefois, la proportion totale de ce gaz, et notamment celle du gaz des marais, est d'autant plus grande que les combustibles perdent moins
93 de matières volatiles par la calcination. En particulier, c'est l'anthracite qui a donné le maximum de gaz des marais, et aussi le minimum d'oxygène.
D'un autre côté, la proportion d'azote paraît augmenter avec
les matières volatiles des combustibles.
Pétrole. AMÉRIQUE DU NORD. - M. H. l'ôter (I) a résumé les connaissances relatives au gisement du pétrole dans l'Amérique du Nord. Tous les gîtes de pétrole appartiendraient exclusivement à la partie inférieure du groupe paléozoïque et spécialement au silurien et au dévonien. Les plus profonds se rencontrent dans l'étage de Trenton (île Manitouline, Canada) ; les gîtes de Gaspé sont compris dans le Lower Helderberg et l'Oriskany. Le calcaire cornifère du dévonien renferme le gîte d'Enniskillen (Canada), le plus profond des gisements de pétrole utilement exploitables; puis viennent, dans l'étage d'Hamilton, les schistes noirs de Genesee, avec 15 p. 100 de bitume, qui sont le réservoir principal des sources de gaz de la Pensylvanie du Nord et de l'Ohio, mais ne contiennent
pas de pétrole en quantités appréciables. C'est dans l'étage de Chemung que s'exploitent aujourd'hui les
principales sources d'huile minérale de la Pensylvanie. Tantôt l'huile paraît liée à certains horizons géologiques (Pensylvanie, Canada) ; tantôt elle occupe des fentes (Ohio, Virginie). Dans le premier cas, on la rencontre toujours dans des roches poreuses, conglomérats, grès grossiers, calcaires caverneux. Dans le Canada, l'Ohio, la Virginie occidentale, il n'est pas douteux que le pétrole ne se soit accumulé surtout sous les plis anticlinaux; en outre, les plis doucement ondulés donnent de l'huile
en quantité considérable, tandis qu'on en trouve peu dans ceux qui sont trop brusques. En général, d'après M. Il â fer, le gisement du pétrole en Amérique rappelle les filons couches et l'huile a dû venir après coup, aussi bien dans les fentes que dans les sables pétrolifères. Quant à son origine première, l'auteur paraît disposé à accepter la manière de voir de ceux qui font dériver le pétrole de la distillation des restes animaux contenus dans des couches plus profondes, hypothèse qui, dans ce cas, nous semble peu probable.
Jahresbericht der Chenue, 1876, 1293.
Rapport de M. Haton de la Goupillière lL la commission d'études sur les moyens propres à provenir les explosions de grisou. - Journal of the chemical Society, XIII.
(1) Bericht der OEster. Commission in Philadelphia. - News Jahrb., 1878, 87.