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REVUE DE GÉOLOGIE.
212 ISCHIA.
M. V an den Br oeck (5) a reconnu 27 espèces de fo-
raminifères dans une marne formant un dépôt post-pliocène à l'île d'Ischia. Ce dépôt, déjà mentionné par Ly ell et étudié par M. Waters, se présente à une altitude d'environ 600 mètres, Tous ces foraminifères appartiennent à des espèces vivantes; mais leurs analogues sont plus répandus dans l'océan Atlantique ou dans l'océan Arctique que dans la Méditerranée. M. V a n den Broeck pense que ce dépôt d'Ischia a dû se former dans une eau peu profonde, après les marnes subapennines ; la petite taille des individus et la prédominance des formes septentrionales lui font penser, qu'à cette époque, l'influence réfrigérante des glaciers se faisait sentir. M. Miln e (i) avait attribué à l'action des glaces SCANDINAVIE. côtières les phénomènes glaciaires de la Scandinavie et de la Finlande. M. Li n narsson (2) a cherché à faire voir que cette hypothèse était tout à fait inconciliable avec les faits observés. D'abord, les découvertes de coquilles arctiques, telles que Yoldia arctica, dans les argiles stratifiées de la Suède, et la présence, constatée par M. Na th orst , d'une flore semblable à celle du Spitzberg dans les dépôts lacustres du Danemarck, établissent clairement qu'à l'époque glaciaire, le climat devait être tel qu'une calotte générale de glace couvrait alors la Scandinavie. D'ailleurs la constance dela direction des stries sur les roches, le mélange confus des blocs du tilt au milieu d'une argile tenace, le peu de puissance des courants dans la Baltique et la dureté des roches qui forment les côtes sont, pour M. Linn arsson, autant de raisons de repousser l'intervention des glaces côtières.
M. Dawson (5) classe de la manière suivante, de CANADA. haut en bas, les dépôts quaternaires du Canada : f. Sable à Saxicaves, tantôt sans fossiles, tantôt contenant quelques coquilles littorales, de type boréal ou Acadien. e. Sable et argile supérieure à Leda, ou couches d'Uddewalla, contenant beaucoup de coquilles subarctiques ou boréales, voisines de celles qui habitent aujour.
d'huile littoral du Labrador. d. Argile inférieure à Leda, avec un petit nombre de coquilles nettement arctiques, dont les analogues se trouvent aujourd'hui dans les mers fortement chargées de glace. c. Boulder-Clay et sables non stratifiés avec blocs. Faune nettement arctique. 14 Sables et graviers inférieurs, stratifiés.
a. Surface terrestre tourbeuse, antérieure au boulder-clay. (1) Geol. Mag., 1877, 289. (-2) Geol. Mag., 1878, 93. (3) American Journal [3], XV, 478.
TERRAINS.
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M. Da w son maintient que le froid de l'époque glaciaire a été causé, non par une calotte continentale, mais par des glaciers locaux sur les hautes terres et des glaces flottantes amenées par les courants arctiques sur les plaines canadiennes, alors submergées. Ardillon DU NORD. D'après M. J. D. D an a (i), l'étude des cartes faisant connaître la distribution des pluies en Amérique montre que, dans le nord de cette contrée, il y a un certain rapport entre les régions dépourvues de drift glaciaire et celles où règne le maximum de chaleur et de sécheresse. Cela s'explique, car, dans ces dernières, les glaciers ne pouvaient s'avancer vers le sud. Le district du Wisconsin où il n'y a pas de diluvium coïncide avec une région où les pluies d'hiver ne dépassent pas 5 à
Io centimètres, et forme comme un golfe entouré par des districts où les précipitations atmosphériques sont plus abondantes. A l'époque glaciaire, cc district était entièrement entouré de glaciers qui s'étendaient de l'Iowa jusqu'au lac Michigan. Si cette manière de voir est fondée, il fallait qu'a l'époque glaciaire l'axe terrestre eût la même position qu'aujourd'hui. TERRES POLAIRES. M. F ei 1 den (2) a décrit les plages émergées de la terre de Grinnel et du Groenland septentrional, déjà signalées par MM. 11e w orth et G wyn Jeffreys. Ces plages consistent en graviers contenant les coquilles qu'on trouve sur les bords du Saint-Laurent dans les dépôts de Champlain, Saxicava rugosa, Mya truncata, Pecten Groenlandicus, etc. On les observe, reposant sur les couches miocènes, à des altitudes d'au moins ho mètres, qui attestent, par conséquent, que la région a subi, depuis leur dépôt, un soulèvement de cette amplitude. Le fait est général pour toutes les terres oui entourent le pôle Nord.
MM. F ei 1 d en et de Rance (5) ont fait connaître une observation
recueillie lors de l'expédition arctique de l'amiral N ar es et qui Peut jeter un certain jour sur le mode de formation du BoulderClay. Les côtes du Groenland et de la terre de Grinnel sont couvertes de dépôts, aujourd'hui émergés par suite du soulève-
ment continu de ces côtes, et contenant, jusqu'à des hauteurs de 300 mètres, les coquilles qui vivent aujourd'hui dans le canal de Kennedy. Ces dépôts, dont l'épaisseur atteint 'Go mètres, doivent Americ. Mun., 1878, XV, 250. Americ. Journ., [3], XV, 219. Geol. Society, 17 avril 1878.