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MINES DE L'ARCHIPEL DES FÉRO. 5o3 toire situé entre Berlangen et Nakken, et sensiblement nor-
male à la direction de la côte en M, offrirait la forme représentée fig. 2, Pl. III AB, partie presque verticale, 200 mètres de hauteur; BC, partie gazonnée, plan incliné très raide, de 5o mètres de hauteur environ ; CD, partie verticale, de 15o à 200 mètres. La côte est a un tout autre aspect que la côte ouest : au
lieu de figurer un mur vertical ne présentant en plan que peu de dentelures, elle est profondément découpée par trois ljords principaux 1° Au nord, le Qualbô Fjord, qui, comme nous l'avons dit, présente une rade où les navires peuvent être à peu prés à l'abri; 2° Au centre, le Trangjisvaag Fjord, qui forme un excellent port de commerce ; 5° Le Watis Fjord et Lobrô Fjord. Le Lobrô Fjord est, nous l'avons dit plus haut, une rade sûre où des navires pourraient venir se charger. La largeur de l'île, au fond du fjord de Qualbô, n'est pas de i.000 mètres. Il en est de même au fond du fjord de Watis.
Nous avons dit que l'île de Sudére était formée de nappes
de basalte et de trapps amygdaloïdes superposées, séparées les unes des autres par des bancs ou par des couches de roche rouge (latérite), ou par des bancs de schiste basaltique plus ou moins argileux renfermant du charbon (lignite).
On reconnaît nettement, sur une étendue considérable
de l'île (la partie centrale), l'existence d'une couche de charbon importante. Nous savons que la côte Est est profondément dentelée et découpée par des fjords qui se continuent par des vallées d'érosion. On voit les assises des mêmes nappes de ba-
salte à droite et à gauche de ces vallées, seuls témoins
MES DE SUDEROÏ ET DE NAALSO.É.
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restés de la formation première de l'île. On a par suite plusieurs petits bassins houillers, si je puis ainsi m'exprimer, avec cette différence que ce n'est pas dans le fond du bassin qu'on peut trouver du charbon, mais seulement sur les versants.
Disons immédiatement que toute la partie au nord de Qualbô Fjord est complètement stérile au point de vue du charbon.
Nous aurons par suite, en allant du nord de l'île au sud, la vallée de Qualbô, formant un petit bassin houiller se reliant avec le nord du bassin le plus important de l'île, celui de la vallée de Trangjisvaag. On peut admettre que la couche que nous connaissons, puissante à la pointe de Bertangen, à l'ouest de l'île, s'étend jusqu'à la pointe de Frôdebônipen, à l'est de Sudéroê, à une douzaine de kilomètres de là, avec des variations d'allure et de puissance considérables ; la formation étant de plusieurs mètres de schistes et charbon mélangés à Bertangen, pour se réduire à quelques centimètres de charbon à Frôdebônipen ; toute cette région constitue la partie nord de la vallée de Trangjisvaag.
Traversons la vallée de Trangjisvaag en continuant à marcher du nord au sud, nous retrouvons la couche de charbon sur le versant sud, s'étendant sur 2 à 5 kilomètres de l'ouest à l'est. Traversons la montagne, nous dirigeant toujours au sud, nous arrivons à la vallée d'Ordevig. La grande couche de charbon se retrouve sur la partie sud de cette vallée, au n° i o de la carte (PI. III, fig. 4), à Tuenfjeld ou Kalhôjen ; c'est le dernier témoin de la grande couche. Continuons notre marche au sud, nous arrivons dans la petite vallée d'Hove, où il existe probablement une petite couche inférieure à la grande. Nous trouvons ensuite la vallée de Porkerji, au nord des fjords de Waüs et de Lobrô; on doit rencontrer, dit-on, une petite couche inférieure SUI' les bords de ce bassin.