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354 PRÊPARATION DES SELS D'URANE ET DE VANADIUM
chaude jusqu'à ce que le liquide qui passe ne donne plus la réaction de l'urane avec le ferrocyanure de potassium. Ce sont les liqueurs de lavage ainsi obtenues qu'on ajoute à la dissolution sulfurique pour l'étendre, comme nous l'indiquions précédemment. Les résidus de ce lavage sont rejetés, à moins qu'ils ne soient assez riches en argent, cobalt, ou nickel, pour pouvoir être vendus comme minerais. Quatrième opération : élimination des métaux étrangers. On amène les liqueurs sulfuriques décantées dans deux
grandes cuves de 2 mètres de diamètre et 2 mètres de hauteur ; on ajoute du carbonate de soude en excès et par petites portions. Le précipité de peroxyde d'urane primitivement formé se redissout dans un excès de carbonate alcalin et colore la liqueur en jaune foncé; par contre, le fer, l'alumine, le nickel et le cobalt se précipitent en totalité à l'état de sesquioxyde, et la chaux à l'état de carbonate. On fait arriver en même temps dans cette cuve diverses liqueurs provenant d'opérations ultérieures dont nous parlerons plus loin. On ajoute du carbonate de soude jusqu'à ce que l'on ne voie plus trace de précipité d'urane dans l'écume qui surnage au-dessus du bain. Après quelques
heures de repos, on décante la liqueur claire, et on fait égoutter les résidus dans des bourses coniques en toile mesurant o",6o de profondeur et o",2o de diamètre à l'orifice. Le liquide qui s'en écoule est réuni à la liqueur claire et envoyé à une chaudière spéciale. Les résidus retiennent encore un peu d'urane : quand les bourses qui les contiennent ont été suffisamment égouttées on les aligne au-dessous d'une rigole percée de trous, dans laquelle on fait arriver d'une chaudière une solution chaude de carbonate de soude qui enlève, par son passage à travers les matières, les dernières traces d'urane. On poursuit ce lavage jusqu'à ce que la liqueur qui traverse ne donne plus la réaction caractéristique de l'urane, ce qui nécessite environ six à huit jours. Les liqueurs ainsi obtenues sont
A JOACHIMSTFIAL (BOFIEME SEPTENTRIONALE).
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renvoyées aux cuves de précipitation et aident à la saturation de l'acide sulfurique. Les résidus dépouillés d'urane sont rejetés, à moins que leur teneur en argent, en nickel ou en cobalt ne permette de les vendre comme minerais. On en met aussi une certaine quantité en réserve, afin de les regriller plus tard avec des minerais d'uranium très riches. Cinquième opération : purification de la liqueur et préci-
pitation de l'urane. - La liqueur claire provenant de l'opération précédente contient, outre l'urane, un excès de carbonate de soude, un peu d'oxyde de fer et un peu de
carbonate de chaux tenu en dissolution à la faveur de l'acide carbonique libre; on la chauffe, au moyen de jets de vapeur, dans deux ch uçlières métalliques, mesurant 1-970 de hauteur et i",2o e diamètre. L'acide carbonique libre se dégage, et il se forme un léger dépôt de peroxyde de fer et de carbonate de chaux (*) qu'on lave, comme les rési-
dus de l'opération précédente, à l'aide d'une solution chaude de carbonate de soude ; on renvoie la liqueur de lavage aux cuves de précipitation. La liqueur claire, qui a pris alors une teinte jaune-paille, est coulée des chaudières dans des cuves en bois mesurant lm,20 de diamètre et autant de hauteur. C'est dans ces cuves que se fait la précipitation de l'uranium. Le réactif ajouté est différent, suivant que l'on veut obtenir l'uranate de soude jaune clair ou jaune orangé.
a. Pour obtenir l'uranate de soude jaune clair, on précipite par la soude caustique, qu'on ajoute jusqu'à ce que la liqueur claire, rendue acide, ne donne plus la réaction de l'urane avec le ferrocyanure de potassium. Pour avoir l'uranate de soude orangé, on sature le carbonate de soude par de l'acide sulfurique ajouté peu à peu, et sans excès, jusqu'à ce que la liqueur claire, acidi(*) Après un mois de marche, on retire à peine, de chaque chaudière, de quoi remplit' une des bourses de toile dont nous avons parlé à propos de l'opération précédente.