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TRAVAUX EXÉCUTÉS A BOURBONNE-LES-BAINS.
ÉTUDE DES SOURCES.
cheminées n'ont pas été vidées, mais remplies de matières perméables sur une étendue suffisante pour permettre le passage des eaux affluentes. Quant aux sables remplissant ces puits, ils doivent provenir en partie du lavage des couches d'argiles sableuses: en partie aussi ils ont été amenés par les sources ellesmêmes, et formés aux dépens des grés bigarrés (*). Dans un de ses voyages à Bourbonne, M. Daubrée a trouvé dans les matières tirées du sondage n° 13, avec les sables de la
Les cheminées fournissent de l'eau minérale à tous les bancs un peu perméables qu'elles traversent, et c'est ainsi que se sont produites les venues d'eau constatées à divers
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niveaux dans la plupart des sondages (sauf le n° 12) et surtout à ceux des n°' 1, 6, 8. Leur épanchement naturel total devait se faire autrefois à la surface du sol, sans doute dans une sorte de bassin naturel rempli de sablon jusqu'au niveau d'écoulement. On conçoit, dans cette théorie, comment la couche per-
partie supérieure, un fragment de grés présentant une pseudomorphose de sel marin et qui lui a paru caractériser le grès bigarré. On a d'ailleurs la preuve directe de
méable, placée à la base des argiles bariolées, rend les sondages et les cheminées naturelles tous dépendants les uns des autres, au moins dans une certaine mesure, limi-
l'apport fait par les sources de morceaux d'une dimension appréciable, par les nombreux débris d'origine organique mélangés à la partie supérieure du remplissage de la cheminée du n° 15, et comprenant des fragments de menus bois, des noisettes vides et des noyaux de fruits, et l'on sait comment les sables peuvent s'élever progressivement et s'amonceler par remous successifs. Le phénomène d'amenée des sables paraît se continuer encore aujourd'hui, car le puisard romain a été trouvé
tée par la perméabilité de cette couche. Quant aux sources romaines, elles sont alimentées par les eaux amenées par les cheminées naturelles et extravasées dans mie seconde couche filtrante placée à la partie supérieure des mêmes argiles, à la base des alluvions et (lu béton romain. Cette seconde couche, plus perméable que la première, explique la dépendance entre les sources romaines, plus étroite qu'entre. les sondages.
comblé de sablon jusqu'à sa partie supérieure, lors des
Reste maintenant à savoir d'où proviennent les eaux thermales remplissant le niveau originel de toutes ces
travaux de 1783. On l'a curé à cette époque jusqu'à
sources.
4 mètres de profondeur et la même matière s'y était accu-
La température des eaux, élevée à 65° à leur sortie des sondages, indique qu'elles ont passé à 1.200 011. 1.50o mètres au-dessous de la surface du sol, d'après la
mulée de nouveau sur au moins i mètre d'épaisseur
de
1783 à 1857, époque du second curage. Ces sables ne devaient pas provenir de la surface, car les alluvions du ruisseau de Borne sont presque exclusivement argileuses, et les inondations de ce cours d'eau nous semblent les seules causes possibles et importantes d'envasements superficiels. On doit encore remarquer, à l'appui, que la base de nos colonnes de sondage se remplit peu à peu de sables, qui ne peuvent venir que du fond. (*) Mémoire de M. Daubrée, 8°, Annales des mines, tome VIII, 1875.
règle d'accroissement de 1" par 5o mètres. M. Drouot admettait que les eaux superficielles pénétraient dans la terre par filtration ou par des puits naturels d'absorption, peut-être par les endouzoirs que pré-
sente le cours de la Borne à la surface des calcaires du muschelkalk, à 5 kilomètres en amont de Bourbonne. pensait que ces eaux infiltrées dans les grèsbigarrés, puis échauffées sur leur trajet, trouvaient quelque part à l'ouest
Bourbonne le moyen de remonter à la surface de ces TOME XVII, 183o.