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deux très petites piscines, de 1 mètre carré chacune, placées au-dessus du niveau du dallage, et limitées par une pierre de taille de om,6o de hauteur. Deux entailles peu
profondes dans cette pierre semblent avoir pu servir à franchir plus aisément cette barrière. Au delà de ces deux petites piscines, il y en avait deux autres plus grandes, ayant 5 et 4 mètres de côtés, et probablement d'autres petites cachées sous les remblais. Une porte entaillée dans le mur du temple avait dû primitivement faire communiquer les deux édifices; mais une nécessité quelconque avait exigé une fermeture hermétique à une époque ultérieure, et on l'avait fermée par une vanne énorme en pierre de taille, garnie de glaise.
La grande piscine ne renfermait pas de fragments de marbre : ses degrés étaient en pierre blanche et ses parois en briques. Les cloisons séparatives des autres piscines étaient également construites en briques, mais les déblais retirés de cet emplacement contenaient de nombreux fragments de
marbre de nature variée, noirs, blancs, roses et verts. La forme de ces échantillons et l'abondance des encadrements
de marbre noir montraient que ces marbres avaient été autrefois employés à garnir les parois de ces en .filets
salles de bains. Certaines de ces piscines étaient également revêtues à l'intérieur de plaques de marbre blanc, et ornées de moulures de même nature à la partie supérieure de leurs parois. Les autres avaient leurs bords iormés de lames minces sciées dans des calcaires compactes du Jura, Au-dessus du bâtiment des piscines, sur l'emplacement de l'établissement de seconde classe actuel, s'élevait une autre construction ayant son sol à peu près au niveau naturel de la vallée. Les chambres qui s'y trouvaient étaient revêtues entièrement, à l'intérieur, d'une fausse paroi for-
mée de tuyaux en terre à parois très minces et à section rectangulaire. Ces canaux avaient servi de moyen de chauffage artificiel pour ce genre d'étuves. Un espace assez con-
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IDSTOSE DES SOURCES.
TRAVAUX EXÉCUTÉS A BOURBONNE-LES-BAINS.
sidérable, rempli de remblais, existait sous une de ces chambres, vers le centre de l'édifice, et indiquait l'emplacement de l'ancien foyer de chauffage. Autour du puisard romain, des galeries souterraines profondes, établies immédiatement au-dessus du béton VI semblent avoir servi d'étuves à chauffage naturel. Nous les avons visitées en 1875, et nqus avons reconnu que leur plan était à peu près conforme à celui que leur attribue de Varaigne dans son mémoire. Elles se trouvent maintenant sous les étuves nouvelles de l'établissement de première classe. La galerie de l'est du puisard renferme un puits en plomb de om,5o de diamètre et de im,20 de profondeur, muni de deux robinets qui y amenaient à volonté l'eau thermale et l'eau douce froide. Ce puits a dû servir à faire alterner l'étuve avec les bains à température variée.
En le visitant à la fin de février 1878, on y a recueilli quelques monnaies romaines en bronze, très bien conservées, qui se trouvaient mélangées à la vase. D'autres piscines romaines existaient encore en dehors .du corps principal des édifices thermaux, vers les bords de l'établissement de première classe actuel. 11 est possible que celui-ci en recouvre aussi un certain nombre qui resteront enterrées sous les fondations des constructions nouvelles.
La partie la plus importante des bâtiments romains est le temple que les fouilles du puisard civil ont fait découvrir. C'était une grande construction, de forme rectangulaire, ayant, dans oeuvre, 3o mètres de long et 25 mètres de large : cette salle était partagée en trois parties par deux rangées composées chacune de cinq colonnes. Cet édifice était posé directement sur les marnes bario(*) La coupe de ces galeries est indiquée sur le profil de l'ancien
Puisard, Annales des mines, tome VIII, Pl. XIII, fig. i ; le plan est
marqué à très petite échelle, sur le dessin des thermes romains cijoint, H. V, lig. TOME XVII, 1880.
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