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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
pour un relief topographique donné, soit du talus des berges, qui influe sur la quantité, soit de la résistance aux dragues ou aux outils perforateurs employés pendant la période des travaux, qui influe sur les prix unitaires. La direction essentiellement pratique qu'il a fallu donner à ces recherches et le temps fort limité dont je disposais ne m'ont permis, ni de m'appesantir trop longtemps sur certaines études purement scientifiques, ni d'étendre mes
observations aussi loin que je l'aurais voulu de part et d'autre de la ligne du canal : je crois cependant qu'il peut y avoir un certain intérêt à en publier les résultats, qui, pour une partie, mettent en lumière quelques faits absolument nouveaux, et, pour l'autre, complètent les renseignements déjà donnés par Garella et le docteur Moritz Wagner,
que MM. Wyse et Reclus ont reproduits en partie, en y ajoutant leurs observations personnelles, dans leurs exposés au congrès de 1879 (*). Le tracé adopté par ce congrès, que la commission a, du
reste, à la suite des études sur le terrain, modifié légèrement, part de Colon-Aspinwal, sur l'Atlantique, et aboutit à l'océan Pacifique, en l'ace du groupe des îles Naos, Perico et Flamenco, à 3 kilomètres environ de la ville de Panama. L'isthme court en ce point Clans la direction N.-E., S.-0.,
et le tracé du canal qui doit le traverser lui est à peu près perpendiculaire. La ligne de faîte ou de partage des eaux est sensiblement parallèle aux deux rivages, mais beaucoup plus rapprochée (*) N. Garella, ingénieur en chef au corps royal des mines Projet d'un canal à travers l'isthme de Panama, Paris, i8!15. D' Moritz Wagner : Erglinzungsheft, n" 5, der Mittheilungen von D A. Pelermann, Gotha, i861. Congrès international d'études du canal interocéanique : Compte rendu des séances, Paris, 1879. Rapports sur les études de la commission internationale d'explo-
ration de l'isthme américain, par MM. Wyse, Reclus et Sosa, Paris, 1879.
DE L'ISTHME DE PANAMA.
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du Pacifique, dont elle est distante en ce point de 15 à 18 kilomètres environ : le chemin de fer la traverse par un col de 83 mètres d'altitude, situé entre le cerro Gordo et le cerro de Culebra. De cette ligne de faîte descendent du côté de l'océan Pacifique divers cours d'eau, presque tous à sec pendant l'été, et dont les plus importants sont les rios Caïmito et Aguacate, dont N. Garella empruntait en partie la vallée pour son projet de canal à écluses,ainsi que le rio Grande,
séparé des précédents par les cerros Cabra, San-Juan,
SantaCruz, de los Hormigueros, etc., et dans le lit duquel sera creusé le débouché du canal du côté de Panama. Mais, tandis que les rivières de ce versant descendent assez régulièrement en éventail de la Cordillière centrale, les cours d'eaux importants situés sur le versant de l'Atlantique paraissent au contraire affecter généralement une direction parallèle à la ligne de faîte ; le rio Chagres, par exemple, le plus considérable de tous, conserve jusqu'à Matachin cette direction anormale, qu'affectent aussi la plupart des affluents qu'il reçoit en aval de ce point, tels que le Erijole, l'Agua-Salud et surtout le Gatuncillo, sur la rive droite, le Cario-Quebrado et le Trinidacl, sur larive gauche. Il est vrai qu'en aval de ce point son cours, déviant brusquement de la direction primitive, devient au contraire franchement perpendiculaire à la côte, et qu'il reçoit dans cette grande coupure les eaux du bassin tout entier ; niais c'est là une véritable faille très nette, unique pour ainsi dire dans le pays, et dont les deux lèvres ne se correspondent pas exactement, ainsi qu'on peut le voir à Barbacoas, où les assises rocheuses de la rive droite, sur lesquelles est établie l'une des culées du pont du chemin de fer, diffèrent complètement de celles de San Pablo sur la rive gauche. Il semblerait donc que le-soulèvement de l'isthme a donné naissance, dans la configuration du sol, à une série d'arêtes