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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
DE L'ISTHME DE PANAMA.
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Je dois dire tout d'abord que je n'ai, pas plus là qu'ail-
résistance très convenable dès que l'on aura déblayé la couche de terre végétale de la surface, est donc bien dis-
leurs,lrencontré de granite, bien que sa présence soit signalée
tincte sur les deux rives du fleuve : mais je n'ai pas besoin d'ajouter qu'il est impossible d'observer la ligne de séparation. Indépendamment des difficultés ordinaires, on est ar-
Chagres, par le Dr Moritz Wagner.; j'y ai également trouvé
rêté dans cet examen par les alluvions du Chagres, fort épaisses en ce point, et que les sondages placés dans l'alignement du barrage n'avaient pas encore. réussi à, traverser au moment de notre départ de Panama (*). Dans les différentes excursions que j'ai faites à Gamboa et à Cruces pour visiter les sondages qui étaient installés dans les environs, comme aussi dans la descente du Chagres, que j'ai suivi depuis Matachin jusqu'à Gatun, j'ai pu faire quelques observations sur la nature de ces alluvions dont la puissance atteint quelquefois des épaisseurs considérables.
Formées aux dépens des roches volcaniques âpres et rudes 'au toucher qui constituent le noyau de toutes les montagnes du pays, ces alluvions sont presque toujours assez maigres. Leurs talus, visibles sur les berges de la rivière, sont généralement raides, et montrent d'abord, dans le haut de la vallée, des lits alternatifs composés de galets, de graviers et de sables ; mais bientôt les éléments qui les composent deviennent de plus en plus fins, et ce ne sont déjà plus, dans les grandes plaines du Frijole et en aval de ce point, que des sables plus ou moins 'drgileux dans lesquels les pierres de dimensions grosses ou moyennes ont complètement disparu. A Cruces toutefois on en rencontre encore quelques-unes, quoiqu'en assez faible quantité, et j'en ai recueilli un certain nombre d'échantillons qui m'ont paru devoir donner une idée des formations du haut de la vallée. (*) L'un d'eux a, depuis lors, rencontré le fond de roche (trachydolérite cristalline) à 27no.o.
dans l'isthme, et notamment dans les cailloux roulés du
peu de calcaire, Celui que j'y ai vu était dur, compact, lourd, de couleur gris sale ou jaunâtre et pétri de fossiles indéterminables. On m'en a en outre rapporté de la Campana, où je n'ai malheureusement pas eu le temps d'aller, dans lequel on distingue un très grand nombre de fossiles de forme circulaire, aplatis, à section allongée, qui sont probablement des orbitolites, mais ne paraissent pas pouvoir être rangés parmi les nummulites. A part cette exception, je n'ai trouvé que des roches de nature volcanique, les unes à pâte vert clair très fine, quelquefois parsemée de pyrite, les autres à pâté plus grossière de couleur vert foncé ou violacée.
Quelques-unes d'entre elles sont très intéressantes au point de vue minéralogique; je citerai notamment les échantillons qui portent dans ma collection les numéros suivants Roche gris clair compacte à cassure con N° 89. choïdale et esquilleuse. Au microscope oligoclase en cristaux mal délimités 'et prenant l'apparence fibreuse, quelques cristaux d' orthose, très peu de pyroxène. Roche grise à l'aspect granitoïde contenant N° go. des parties vertes : cristaux de feldspath; pâte blanche un peu grenue, agissant vivement sur l'aiguille aimantée. Au microscope : rares cristaux de fer oxydulé, pyroxène assez abondant à larges plaques 'avec taches vert clair sans action sur la lumière polarisée, grands cristaux d'orthose très allongés, petits cristaux mal définis d'oligoclase dans la pâte, grains de quartz fissurés avec inclusions solides. Roche gris brun assez peu foncé, compacte ; N° g