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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
DE L'ISTHME DE PANAMA.
11 termine en outre (p. 45) son exposé géologique de la manière suivante « J'ajouterai enfin, mais avec la défiance que me commandent la faible étendue et la rapidité de mes observa-
l'on rencontre entre Colon et Panama, abstraction faite de celles dont j'ai recueilli les échantillons à Cruces, mais que je n'ai pas vues en place, pas plus que les granites qui se trouveraient dans la haute vallée du Chagres, en deux catégories principales, correspondant à la division pétrographique faite plus haut, c'est-à-dire à la série doléritique
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tions, que je crois pouvoir en conclure, bien qu'elles aient été nécessairement un peu superficielles, que les terrains de trapp et porphyre ont été soulevés au jour postérieurement à la formation des terrains de transition, en traversant ces derniers, les soulevant sur quelques points comme sur les versants du cerro Grande,
et en les recouvrant même quelquefois de déjections argileuses qui ont formé ces argilophyres que l'on retrouve dans beaucoup de localités éloignées, et que les montagnes d'où s'écoule le rio Chagres d'une part et le rio Trinidad de l'autre formaient, avant cette époque, les extrémités avancées des continents des deux Amériques, ou peut-être seulement des îles entre lesquelles existait un vaste détroit que l'apparition des porphyres est venu combler. » Le D' Wagner, moins explicite, l'apporte cependant, à peu près comme Garella, la formation des conglomérats et roches plastiques rouges de Panama (c'est le nom qu'il leur donne) au grès rouge de la formation permienne, et assimile au zechstein les schistes foncés qui les recouvrent
(c'est également là le nom qu'il donne aux tufs gris du pied de l'Ancon). Il se borne à ajouter que toutes les formations sédimentaires de l'intérieur sont d'une origine plus récente et dérivées des formations volcaniques sousmarines de la période tertiaire. Quant à ces formations volcaniques , il les divise en deux : les roches basiques ou doléritiques, et les roches trachytiques, celles-ci plus anciennes et recouvertes par les précédentes. Pour mon compte, je pense avec le D' Wagner qu'il faut
diviser les roches d'origine volcanique sous-marine que
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et à la Série trachyti que.
Toutefois, dans la série doléritique, il faut encore distinguer diverses variétés qui ne sont probablement pas venues en même temps, ou qui, venues en même temps, doivent avoir des origines diverses. je citerai en particulier le groupe des diverses trachydolérites cristallines (Culebra, illatachin, El Pueblo), la brèche de l'Obispo, la boue volcanique de Buhio-Soldado, etc. La série trachytique n'est pas suffisamment connue pour qu'on puisse y établir des catégories.
Quoi qu'il en soit, la première des deux est plus récente que la seconde, et lui paraît tou;ours superposée ; c'est là un fait important, offrant d'ailleurs une concot dance parfaite avec les phénomènes observés dans les pays .où se trouvent des formations ignées, et notamment en Hongrie,
dont les roches ont, comme nous l'avons dit, beaucoup d'analogie avec celles de l'isthme américain.
En dehors de ces deux catégories, il n'existe que des terrains contemporains des précédents ou plus récents qu'eux, puisqu'ils ont été formés à leurs dépens, et, parmi ces derniers, je comprends même les tufs de Panama, à cause de leur composition minéralogique et de leurs éléments évidemment trachytiques. On arrivera probablement plus tard à en donner des preuves plus convaincantes et à déterminer exactement leur âge, particulièrement à l'aide des fossiles qu'ils renferment ; niais dans les échantillons que j'en ai rapportés il ne s'en est malheureusement
pas rencontré d'assez nets pour qu'ils fussent déterminables.