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ACCIDENT DU PUITS FONTANES
écrit le directeur de la Compagnie des houillères de Roche. belle, M. de Place, qui arriva peu après sur les lieux, et il redescendit une seconde fois; mais il ne put dépasser la profondeur de 110 mètres. Une troisième tentative suivit de près la précédente ; mais la profondeur de too mètres ne put être franchie. Enfin, vers o heures du matin, le niveau du mauvais air n'était pas éloigné de plus de 5o mètres du jour. La descente dans le puits étant absolument impossible, on dut renoncer à secourir les trois malheureuses victimes avant d'avoir expulsé l'acide carbonique au moyen d'un courant d'air énergique.
DES HOUILLÈRES DE ROCHEBELLE (GARD).
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profondeur de 280 mètres. Les ingénieurs de l'État, l'ingénieur de la mine et plusieurs employés et ouvriers descendirent alors dans le puits et pénétrèrent dans la galerie de la
couche si, précédés par un maître-mineur portant une lampe de sûreté. La galerie horizontale a b était absolument intacte et le galandage en parfait état. A un mètre du gui-
chet P, se trouvait étendu, à plat ventre, au milieu de la
A cet effet, on épuisa par bennes et on rejeta dans le puits l'eau qui en sortait ; en même temps on amena au
voie, le corps du manoeuvre Salles, la tête tournée dans le sens de la fuite ; à côté de ses pieds et de ses mains, le sol était comme labouré sur une longueur de o"',2o ; la rigidité cadavérique existait encore. La remontée était presque absolument pleine de charbon menu, depuis le sommet jusqu'à mètres de son pied ; à partir de ce point, le charbon était
moyen de manches en toile toute l'eau disponible et on la jeta également dans le puits, après l'avoir additionnée de
descendu en talus jusqu'au bas de la pente. On avança dans la remontée aussi loin que possible, et après avoir
Chaux et d'ammoniaque. M. Julien, ingénieur en chef des mines, partit pour Fon-
constaté l'absence de toute trace de grisou, on chercha, au moyen des lampes à feu nu placées au toit, à voir aussi loin
tanes immédiatement après avoir été prévenu ; il arriva vers une heure de l'apiès-midi et, formant un conseil composé de M. de Place, directeur de la Compagnie, de ses ingénieurs et de l'ingénieur ordinaire des mines, il prit la direction des travaux de sauvetage. Tout d'abord, M. Julien organisa la projection d'eau chaulée de façon à faire tomber une nappe d'eau large et continue embrassant toute la surface du compartiment d'entrée d'air ; à cet effet, il fit
que possible dans le vide qui existait entre ce toit et la masse de charbon éboulé. Aussi loin que la vue pouvait
descendre à quelques mètres au-dessous de la surface une
bennes, l'eau accumulée dans le puits.
s'étendre, les bois étaient en place, le galandage en parfait état; l'air passait, mais faiblement, et se chargeait de plus en plus d'acide carbonique à mesure qu'on agitait le charbon en le foulant. Aussi fallut-il bientôt remonter au jour, où l'on décida d'activer l'aérage et d'assainir encore l'atmos-
phère en épuisant, pendant toute la nuit, au moyen des
benne à fond mobile entrebâillée de 0,01, dans laquelle
Le travail de déblaiement fut entrepris le lendemain
furent déviées toutes les eaux des pompes d'épuisement; en même temps, quatre hommes placés, à la recette, aux quatre coins du puits, projetaient, sans discontinuer, des seaux d'eau chaulée. Cette opération réussit : les lampes que l'on descendait dans le puits pour suivre les variations du niveau de l'acide carbonique atteignirent vers 5 heures la profondeur de 90 mètres, vers 5 heures celle de 13o; enfin, à Io heures du soir, elles remontaient allumées de la
matin, 29, à 6 heures 1/2; on commença par crever le galandage, dans la remontée, aussi haut que possible, afin d'assurer une section suffisante au courant d'air. Vers q heures, les ouvriers étaient déjà fatigués et incommodés par l'air, qui devenait de plus en plus lourd ; ils revinrent à la recette
intérieure et demandèrent à être remplacés. Un nouveau poste descendit dans le puits et essaya de pénétrer dans la galerie horizontale, mais il ne put arriver à plus de 10 me-