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ETUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
rentrant on n'y trouve guère, en son lieu et place, que de l'acide carbonique (1). C'est notamment ce qui est arrivé plusieurs fois à Blanzy, quand on est revenu dans les anciens quartiers fermés à la suite des deux grandes explosions. MM. Chansselle et Dubief l'ont encore constaté récemment au puits du Treuil. M. Murgue énonce de même que les vieux travaux de Bessèges renferment, non du grisou, mais de l'acide carbonique. Il cite des remontées de loo mètres exécutées dans les remblais d'anciens espaces grisouteux sans aucun inconvénient que le manque d'air. Le même auteur rappelle encore un percement du quartier Sainte-Barbe de Graissessac effectué au milieu d'anciens travaux très grisouteux sans rencontrer d'autre gaz étranger que l'acide carbonique. M. Delafond fait remarquer d'ailleurs qu'après le traçage les massifs cessent souvent
de dégager du grisou avant la fin du dépilage, ce qui semble préserver à tout jamais les vides abandonnés de l'invasion de ce gaz. Ces témoignages forment évidemment un ensemble d'une très grande valeur. Toutefois il sera prudent de penser qu'il ne peut y avoir en pareille matière qu'une règle dominante, mais non exclusive. Dans certaines conditions, avec des dégagements durables, des parois étanches, des ouvrages en cloche, l'infection pourra continuer. De plus, M. Dombre fait remarquer que la présence de l'acide carbonique peut,
en pareil cas jeter de l'incertitude sur l'indication du grisou par la lampe. L'existence du grisou dans les vieux
travaux avait même propagé chez les anciens mineurs belges cette croyance, que ce gaz se formait par la réaction
lente de l'air et de l'eau sur la houille (2).
En présence de ces masses d'air vicié qui se DELMIAYE : Compte rendu mensuel, etc., 1°` décembre 1877, page 4. GENNETÉ : Connaissance des mines de houille ou charbon de terre, 17711.
LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
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trouvent à la pression ordinaire de 76 centimètres de mercure, on comprend qu'une baisse barométrique fera refluer dans les galeries un volume considérable de gaz. Supposons-
la, par exemple, avec M. Soulary (1), d'un centimètre et demi de mercure ou d'un cinquantième environ de la pression ordinaire. Les 5o. 000 mètres cubes cités ci-dessus tendront
à se dilater de i.000 mètres cubes qui se trouveront rejetés dans la circulation normale du courant d'air. Il est bien
vrai que ce ne peut être dans un seul instant, et que la ventilation, pendant le temps plus ou moins prolongé que la baisse mettra à se produire, noiera cette masse dangereuse dans une grande quantité d'air. Mais il n'en est pas moins certain que le courant, calculé pour être sans exagération en rapport avec les nécessités ordinaires, s'en trouvera profondément vicié. S'il était pur, il se trouvera dans des conditions inquiétantes. S'il était d'une composition déjà précaire, il pourra être porté à la proportion qui correspond au maximum du danger. Cette proportion elle-même, qui pouvait préexister -sans inconvénient immédiat dans la masse des vieux travaux à l'abri du contact des lampes, aura pu pénétrer avec le gaz dans la circulation générale, en créant un péril actuel. Il est nécessaire de dire, toutefois, que ces explications supposent une certaine promptitude dans le mouvement barométrique. Si la baisse a lieu lentement, l'infection du courant diminue et peut rester inoffensive. De plus, on a tout le temps nécessaire pour activer la marche des ventilateurs et créer pour l'aérage un nouveau régime en rapport avec les circonstances modifiées. M. Le Chatelier, dans le remarquable mémoire qu'il a rédigé sur cette question (2), bat en brèche avec beaucoup de force la théorie de M. Soulary. Il se fonde d'abord, d'après (i) Annales des mines, 7' série, tome XI. (2) Pièces annexées aux procès-verbaux, etc., page 98.