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LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
d'une extrême violence que produit l'explosion. Cette poussière se trouvant elle-même en partie enflammée peut con-
tinuer les effets du grisou en les portant plus loin. C'est ainsi que les ouvriers restés près du puits Charles lui-même ont pu recevoir des brûlures, indépendamment de graves contusions, tandis que ceux placés au fond du chantier rap-
proche du théâtre de l'explosion, mais en dehors du courant, ont été préservés, bien que l'air eût dû dans ces chantiers être chargé de gaz, si la mine était très infestée. » Six ans après, lors de l'explosion du 26 mai 1861, au puits du Treuil, M. du Souich comme ingénieur en chef, ainsi que M. Estaunié comme ingénieur ordinaire, insistent de nouveau dans leurs rapports, en termes analogues qu'il est inutile de reproduire. M. du Souich développe de nouveau avec beaucoup de détails les vues précédentes à l'occasion de l'accident de Villars du ii octobre 1867. Il y fait notamment remarquer, à l'occasion de cette objection, que le peu d'importance du coke déposé sur les boisages ne paraissait pas en rapport avec les effets de l'explosion, que plus la combustion de la poussière sera complète, plus les effets en seront considérables, et moins, cependant, on trou-
vera de résidu. MM. Verpilleux en 1864 (1), de Reydellet, A.
Burat,
Poumairac, Baretta, et autres praticiens des plus autorisés, ont également émis des opinions également formulées sur le rôle des poussiers. Enfin MM. Desbief et Cha,nsselle (2),
M. l'ingénieur des mines Vital (5) et particulièrement M. W. Galloway (4), en ont fait récemment l'objet de nom. breux mémoires spéciaux. (i) Note sur un système de portes (Bulletin de la Société de l'industrie minérale, tome IX, p. LM; et Annales des mines, 6' série, tome XII, page 56A). Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2' série, t. IV, page 217. Annales des mines, 7' série, tome VII, page ,80. (G) De l'influence de la poussière de houille dans les explosions
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La présence des pousÉtude du phénomène. dans les mines est due au piétinement sières de charbon roulage, et en outre à l'abatage de la dans les galeries de houille dans les tailles , qui sont parfois remplies d'un nuage presque irrespirable. C'est au point qu'il est arrivé, notamment à Saint-Eloy à un certain moment ,.. que l'on munit les ouvriers d'appareils respiratoires analogues à ceux des carriers de meulières de la Ferté-sous-Jouarre. C'est aussi à ces poussières que l'on a rapporté la maladie des mineurs appelée mélanose charbonneuse, qui provient d'un encrassement des poumons. La suie des lampes y a du reste la plus grande part.
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La combustion des poussières peut s'observer directement en dehors même des travaux souterrains. C'est ainsi que plusieurs inventeurs ont proposé des machines motrices à poussière de charbon. D même, dans le domaine de la métallurgie, M. Whelpley et Storer en Amérique, ainsi que M. Crampton à Woolwich, appliquent au puddlage de longues flammes de poussière mélangée à l'air du ventilateur
dans des proportions déterminées pour correspondre au maximum d'effet calorifique (i ).M.Petitjean, en projetant sur un feu ardent la poussière du charbon du puits Cinq-Sous, à Montceau-les-Mines, observait un effet analogue à celui de la poudre (2). M. Thérrard cite un cas d'inflammation provoquée par l'entrée d'un ouvrier avec une lampe à feu nu à l'intérieur d'une tonne destinée à la pulvérisation du charbon. M. Veillon a vu également se produire de petites explosions, avec le broyeur de charbon (5). M. Babilo a side grisou (Bulletin de la Société d'encourayement pour t'industrie nationale, 3' série, tome V, page 33; et Bulletin de Ici Société de
l'industrie minérale, 2e sére, tome VI, page 799, traduction par M. Chansselle)..
(i) Annales des mines , 7' série, tome VIT, page 176. A. BURAT : les Houillères en i.872, page 128.
Comptes rendus mensuel:, octobre 878, page 2!.16.