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LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
car ils exigeraient une canalisation générale ou un système de chaudières roulantes, à provision de vapeur sans feu nu ; et, en outre, on échaufferait bien inutilement l'air de
la mine. Il importe, du reste, que l'arrosage, une fois
DEUXIÈME PARTIE. MOYENS PRÉVENTIFS EMPLOYÉS CONTRE LE GRISOU.
adopté, soit appliqué avec une grande régularité et la fré-
quence nécessaire pour être vraiment efficace. A SaintÉtienne, on le regarde comme un préservatif insuffisant. On a proposé de le restreindre aux régions grisouteuses. Il faut cependant faire remarquer que, si le danger d'inflammation réside particulièrement sur ces points, celui de l'aggravation par le fait des poussières se trouvera partout. On a essayé dès 1876, au puits Jabin ,l'emploi d'une dissolution de chlorure de calcium. Ce sel, très hygroscopique, pourrait peut-être être employé en poudre dans les dressants où il est difficile de pratiquer l'arrosage. Il avait été essayé sous cette forme, par l'administration de la ville de Paris, pour fixer la poussière dans l'avenue des ChampsÉlysées au moment où l'encombrement des voitures rend l'arrosage impossible. On peut encore voir dans la préservation des poussières
combustibles un avantage de plus à ajouter à ceux qui ont parfois conduit à mettre dans le rocher les maîtressesvoies de roulage au lieu de les laisser comme à l'ordinaire clans le gîte lui-même. De tels ouvrages sont loin d'être inadmissibles au point de vue économique. On en voit, par exemple, sur une très grande échelle, au Creuzot, au Mont» ceau, à Brassac, etc.
VII.
GÉNÉRALITÉS SUR LA VENTILATION DES MINES.
Le problème de la ventilation 35. - Température. des mines présente deux faces distinctes. Il s'agit de maintenir dans de justes limites, à la fois la composition et la 'température de l'atmosphère intérieure. Cette question de la température est très essentielle au point de vue de l'hygiène de la population souterraine, et en même temps de 'l'effet utile à retirer des travailleurs, surtout lorsqu'a l'influence de la chaleur se joint celle de l'humidité. On a vu .des hommes résister, pourvu que ce fût pendant un temps suffisamment court, dans une atmosphère sèche à Go et 8o degrés. Au contraire, l'humidité, déjà pénible à partir .de 25 degrés, rend absolument insupportable, même pour
une très courte durée, une température de 55 à 4o degrés (1). Ajoutons, pour ne pas sortir de notre sujet spécial, que l'élévation de la température dessèche les poussières et les prédispose à l'embrasement, qu'elle rapproche les mélanges gazeux du point d'inflammation qui est propre
à chacun d'eux, qu'elle prépare l'échauffement du charbon avec l'incendie et ses conséquences, etc. Il faut donc lutter contre les causes qui tendent à élever le thermomètre, telles que la chaleur centrale, la respiration des hommes et des chevaux, la combustion des
lampes, le tirage des coups de mine, l'oxydation des pyFAYOL : Wilde sur les incendies souterrains de Commentry.