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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
Lorsque la rencontre géométrique de deux galeries n'est pas destinée à ce qu'on passe jamais de l'une dans l'autre,
au lieu d'une porte on établit une voûte, ou on laisse un massif en faisant passer les voies l'une au-dessus de l'autre.
Il est bon que ces défenses soient très largement établies pour pouvoir résister à un coup de feu., Quand il s'agit de ménager dans toute la longueur d'une galerie une voie d'aérage directe et un retour d'air, on peut se servir en premier lieu de gros tuyaux en tôle ou en zinc
présentant 0',20 à om,5o de diamètre, et posés dans les angles, à terre ou au plafond. Cette section peut souvent même être insuffisante, et alors on emploie de préférence des caisses en bois à emboîtement de om,55 sur om,60 comme dimensions transversales et 5 mèt. de longueur (1). L'air y est envoyé ,du courant principal à l'aide d'un ventilateur à bras. Mais ce moyen est précaire ; le manuvre non surveillé se néglige ; lors même qu'il travaille consciencieusement, il peut arriver qu'il installe mal son appareil et ne fasse que brasser sur place l'atmosphère de l'ouvrage au lieu de puiser dans l'air pur du courant général (2). Pour cette raison, on doit autant que possible préférer aux canars des cloisons ou galandages régnant sur toute la
hauteur de la galerie et partageant sa section en deux travées, du reste très inégales. Si ces cloisons sont en planches, il faut les recouvrir d'un lut argileux, sans quoi elles occasionnent une grande déperdition du courant. Au charbonnage de Bellevue, par exemple, une dépression de 26 millimètres d'eau se trouvait réduite à 6 millimètres après un parcours de Sou mètres, le long d'un galandage imparfait. De même à Belle-et-Bonne (5), un débit de 5'3,75 ( i) GHANSSELLE : Ibidem, 2' série, tome III, page 471.
Instruction sur les mesures de sûreté (Annales des mines, partie administrative, 7' série, tome I, page ,44). HARZÉ : Revue universelle des mines et des usines, Io' année. plge 457.
LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
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n'était plus que de 2 mètres cubes an bout d'un kilomètre, bien qu'il ne rencontrât aucune voie latérale qui n'eût été complètement remblayée. On établit aussi ces cloisons en briques lorsqu'il s'agit de galeries. Pour les puits, ce dernier mode est d'une réalisation plus difficile et extrêmement précaire, quoiqu'elle ne soit pas sans exemple. Les barrages sont destinés à offrir plus de résistance à un coup de feu. Les plus importants sont construits en maçonnerie épaisse ou en argile pilonnée. Bien souvent on se contente d'un massif de remblai ordinaire. Mais il faut avoir soin de le serrer autant que possible ; sans quoi, outre l'inconvénient du tassement, il donnera lieu à une très grande déperdition d'air. Une observation effective a montré un débit de réduit à 1"3,8 après un parcours de 7o0 mètres dans une galerie ménagée au milieu des remblais.
On peut citer comme exemple de l'emploi des remblais
pour faire fonction de galandage la disposition adoptée pour
la voie de fond dans la méthode des grandes tailles. On Pratique cette coupe sur une largeur suffisante, pour que le stérile qu'elle produit, en entaillant le toit ou le mur dans les couches minces, puisse former une séparation au milieu, en ménageant deux voies suffisantes pour le roulage et le chemin d'air. Cette taille marche en effet en reconnaissance hune certaine distance en avant des chantiers, et il faut que le courant aille passer à son avancement avant de revenir s'engager clans les décrochements successifs du plan général de l'ouvrage.
On a préféré, dans certains cas, conduire parallèlement jumelles séparées par un. massif de houille
deux galeries
d'une faible épaisseur, que l'on perce de distance en distance par des recoupes. Ces dernières sont successivement
bouchées au fur et à mesure qu'on en ouvre une nouvelle, et c'est
par celle qui se trouve la plus voisine de l'avance-
ment que passe le courant. Le cul-de-sac qui existe en avant