Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
380
ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR 189 au puits Jabin (Saint-Étienne) (1), le 1 février 1876. 189 à Lundhill (Yorkshire), en 1857. 195 à Seaham (Sunderland), le 7 septembre 1880. 195 à Haydock, le 7 juin 1878. 204 207 235 264
Hartley, en 1862. à Blantyre (Écosse), le 22 octobre 1877. à Woodfit, en juin 1878. à
à
Abercane , mine Prince de Galles (Montmouth Shire), le 11 septen,
bre 1878. 276 à Burgk (Saxe), en 1869. 326 à Plauen (Saxe), le 2 août 1868. 361 à Oaks Colliery (Yorkshire), le 12 décembre 1866.
Dans ces désastres, les chevaux partagent naturellement le sort des hommes. A Hetton, le 20 décembre 1860, 65 chevaux ont été tués en même temps que 2 2 hommes (s).
loi.
J'ai déjà dit que la Commission a obtenu de M. le ministre des travaux publics le concours de deux ingénieurs des mines, MM. Petit-Didier et Lallemand, pour dépouiller les dossiers et classer les causes et les circonstances de plus de quatre cents accidents de grisou. Un travail d'ensemble sera publié à ce sujet. Aussi je me bornerai à quelques brèves indications sur deux coups de feu seulement : celui de Oaks Colliery, la plus épouvantable catastrophe qui ait jamais décimé la population souterraine,
et celui de Frameries, qui, par son caractère inattendu et saisissant, menace de faire entrer pour l'avenir la question du grisou dans une ère plus fatale peut-être encore que par le passé. A Oaks Colliery, 67 mètres cubes d'air étaient envoyés par seconde, dans une étendue de 122 hectares de travaux effectués sur une seule couche de 9m,4Ø, inclinée sur l'horizon de 40 3o' et formée d'une houille grasse à longue flamme, exploitée par grandes tailles montantes avec ébou(i) Déjà le théâtre d'un accident antérieur. (2)
WOOD : Transactions of the North, etc., tome IX, page 95.
LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
381
lement (1). Une première explosion anéantit 334 hommes. Les ingénieurs et le reste des ouvriers disponibles descen-
dirent, au nombre de 27; mais ils furent frappés par un second coup de feu. Dix-sept détonations se succédèrent pendant six jours, sans qu'il fût possible de faire aucune nouvelle tentative pour rentrer dans les travaux avec le personnel des mines voisines malgré son zèle. On crut ce-
pendant entendre une voix au fond du puits; on put descendre et sauver encore un homme, le seul qui eût été retiré vivant.
L'accident de Frameries semble fait pour déjouer toutes
les précautions que la science et la prudence cherchent opiniatrément à opposer au fléau (2). Les travaux s'étendaient à 6to mètres de profondeur dans la veine épuisoire de o'n,4o à om,50 de puissance. Le front de taille, sur le théâtre du sinistre, avait 10 mètres de longueur. Tout à coup, le 7 avril 1879, à 7 heures 1/2 du matin, une masse inouïe de grisou sortit par le puits n° 2 de l'Agrappe, s'alluma sur
un feu de la salle des machines et forma pendant trois heures une flamme gigantesque, qui présentait un diamètre égal à celui du puits : 3m,6o, et environ 4o mètres de hauteur. D'après le mouvement des corps solides qui se trouvaient entraînés, on put évaluer la vitesse du flot gazeux à 4 ou 5 mètres par seconde, et son volume total à quatre ou cinq cent mille mètres cubes. Pendant les premiers temps, aucune explosion ne se produisit ; niais quand la violence du dégagement vint à se ralentir, l'air commença à rentrer de divers côtés et à former des mélanges détonants. Neuf explosions se succédèrent à des intervalles presque égaux, et la dernière eut lieu au bout de trois heures et demie. (I) E1UBLETON : Transactions of the North, tome XXv, page 29. (2) Annales des mines, 7' série, tome XV, page 575. Compte
rendu mensuel, juillet 1879, page i6i. - Bulletin de la Société d'encouragement, 5e série, tome VI, page gagements instantanés de grisou.
LIG.2.
G. ARNOULT : Dé-