Annales des Mines (1880, série 7, volume 18) [Image 264]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

52.6

SIGNAUX ÉLECTRIQUES.

Installation des signaux à cloche sur la ligne d'Alais à Langeac; compte d'établissement et expériences faites sur ces signaux.

J'ai dit en commençant que les cloches autrichiennes sont déjà installées sur plus de 800 kilomètres de lignes à voie unique du réseau P.-L.-M. Mes fonctions d'ingénieur du contrôle m'ont appelé à suivre l'établissement de ces

signaux sur les sections d'Alais à Langeac et d'Ales au Teil. Il me paraît intéressant de rendre compte sommairement, à titre d'exemple, des conditions dans lesquelles cette installation a été effectuée sur l'une de ces sections et des résultats obtenus. Les signaux à cloche ont été établis sur la ligne d'Alais à Langeac dans le deuxième semestre de l'année 1878. Ils fonctionnent régulièrement d'Alais à Langogne depuis le 16 septembre et de Langogne à Langeac depuis le 17 décembre de la même année. Le nombre des appareils existant entre Alais et Langogne (distance 87 kilomètres) est de 107, de Langogne à Langeac (distance 66km,5oo) de 62. C'est, à peu près, entre Alais et Langeac, un appareil par kilomètre, en ne comprenant dans le nombre total des cloches qne l'une des deux cloches installées dans chaque gare. La position des postes créés sur la ligne a été déterminée par la règle déjà citée et qui consiste à les placer de façon à éviter les zones neutres, c'est-à-dire de telle manière que d'un point quelconque de la voie l'on puisse entendre le son de la cloche la plus voisine. Un petit nombre de ces postes coïncident avec des maisons de poseurs : toutes les maisons de garde-barrières ont, autant que possible, été utilisées.

Les dérangements auxquels ils ont donné lieu depuis qu'ils fonctionnent sont peu importants et sont dus en majeure partie à l'affaiblissement du courant par suite des nérangements que j'ai signalés en parlant de la, pile ; les

CLOCHES AUTRICHIENNES.

527

appareils eux-mêmes n'ont eu besoin d'aucune réparation proprement dite. La Compagnie a bien voulu me faire connaître que le cdinpte total d'établissement des appareils à cloches (matériel de ligne, appareils à cloches, matériel de pile, frais de construction des guérites) entre Alais et Issoire, dont la distance est de 220 kilomètres, revient à 665',5o par kilomètre.

Les 18 et ig novembre 1878, des essais furent entrepris cl'Alais à Issoire, par M. Picard, chef de l'exploitation des

chemins de fer de P.-L.-M., pour se rendre compte du fonctionnement des cloches autrichiennes et éprouver l'instruction des agents chargés d'appliquer le règlement relatif à ces nouveaux signaux. J'ai pris part à celles de ces expériences qui furent faites entre Alais et Langogne, c'est-à-dire sur une section dans laquelle les cloches étaient en service depuis deux mois. Le 18, un train spécial parcourut la section de Chamborigancl à Langogne. Le train fut régulièrement annoncé au départ de chaque gare au moyen (lu signal n° 2, et, quelques instants après son départ, le signal n° 9 (arrêt général) fut fait à f impro-

viste par la gare d'où le train venait de partir. A la rencontre de chaque agent trouvé sur la voie, le train s'arrêtait et on interrogeait l'agent sur l'interprétation qu'il avait donnée au dernier signal. Dans ces conditions, le train fut arrêté DISTANCE.

kilomèt. 7,3 par 4 drapeaux et 7 pétards 10 De Chamborigand à Génolhac. et 5 id. id. 6,4 par 3 20 De Génolhac à Concoules id. et. 5 id. 6,5 par 3 30 De Concouies à Villefort et 15 id. id. par G 10,8 4° De Villefort à Prévenchères.. et 9 id. id. 9,4 par 4 5° De Prévenchères à La Bastide. et 3 id. id. 7,4 par 3 6° De La Bastide à Lue Le signal n° 9 fut mal passé par le chef de gare 70 De Luc à Langogne.

de Luc, et les agents de la voie ne comprirent pas ce qu'on leur voulait.