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CRISTAUX ÉPIGÈNES DE CUIVRE MÉTALLIQUE 534 Trois échantillons de cette masse argileuse, dans lesquels. se trouvaient engagés quelques cristaux d'aragonite pure, et .
d'aragonite partiellement métamorphosée, avaient un goût un peu salé et présentaient quelques taches verdâtres, ce qui m'a obligé de rechercher et de déterminer la proportion de sel marin et de sels de cuivre. En effet, 5 grammes d'argile ont laissé dans l'eau bouillante 54 milligrammes de chlorure de sodium; attaqués par l'acide chlorhydrique, ils ont donné environ i p. 100 d'oxyde de cuivre et 1 à 2 p. ioo d'acide sulfurique, qui doit s'y trouver, en partie combiné avec l'oxyde de cuivre, à l'état de sous-sulfate, en partie combiné avec la chaux. Quand on considère maintenant ces cristaux métamor -
phiques engagés dans une masse d'argile peu hydratée, perméable à l'eau salée qui doit augmenter sa conducta-
PROVENANT DES MINES DE CUIVRE DE cono-cono (nortvtE).
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lement dans les grès. Les mines occupent une partie du plateau qui s'élève à plus de 4. 000 mètres de hauteur audessus du niveau de la mer et situé entre deux chaînes des Andes boliviennes.
A l'endroit oà se concentrent les travaux des mines les plus productives en cuivre, on remarque deux systèmes de stratification, dont l'un, composé principalement de grès (A) se relève du côté de l'Est et plonge du côté de la Cordillière occidentale, et l'autre (B), dans lequel prédominent les couches argileuses, s'incline à l'Ouest et plonge du côté des Andes orientales.
La ligne de jonction de ces deux systèmes est plus ou moins parallèle à ces deux chaînes de montagnes, les plus élevées de l'Amérique ; tantôt on la voit entr'ouverte,
laissant voir une masse argileuse, non stratifiée, E, sur
bilité pour l'électricité,et ponctuée de sels cuivriques ; quand.
laquelle reposent ces deux systèmes de stratification, et qui
en outre on voit le métal entrer dans l'intérieur de l'aragonite par des fissures et que ce métal a l'aspect de cuivre réduit sur les électrodes d'une pile; on est porté à se rappeler ces petits appareils électro- capillaires de Becquerel, qui produisent du cuivre métallique sur les fêlures des tubes de verre remplis d'un sel alcalin, entourés d'une dissolu-. tion cuivrique. Je dois ajouter quelques mots sur le gisement du minéral que je viens de décrire, et dont on rencontre des quantités considérables dans les mines de Coro-Coro. Ces mines diffèrent sous beaucoup de rapports de toutes les mines de cuivre connues jusqu'à présent au Chili et en Bolivie. Elles produisent actuellement plus de 6o. 000 quintaux par an de cuivre natif en poudre lavé, nommé barrilla, et on espère en extraire bientôt le double annuellement. Le terrain qui renferme ces richesses minérales est stratifié, composé de couches de grès et d'argiles. On n'y voit pas de filons proprement dits et toute la matière métallique, tout le cuivre natif, s'y trouvent disséminés, principa-
paraît remplir un centre de soulèvement; tantôt cette masse argileuse se cache sous lé plan du contact immédiat des couches appartenant aux deux systèmes. Ainsi la coupe transversale de tout le terrain, (de l'Est à l'Ouest), peut être représentée comme l'indique la fig. h, Pl. XII.
C'est de cette matière que M. Sotomayor, gérant et directeur en chef des mines de Coro-Coro, représente l'enremble de deux systèmes de stratification, et de la partie riche en cuivre (Annales de la funta de Mineria de Gopiapo, 1877). D'après M. Sotomayor, à qui on doit des détails fort intéressants sur ces mines, les couches AA sont composées de grès, renfermant quelques assises de sulfate
de chaux et de fer hydraté : outre le cuivre natif qui s'y trouve disséminé, on rencontre les mêmes grès pénétrés accidentellement de sous-sulfate de cuivre, de cuivre oxydulé, quelquefois de cuivre gris ou d'arséniure de cuivre. Quelquefois même le cuivre natif est remplacé par l'argent métallique et le grès devient argentifère. Ces couches, très