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(COMMUNE DE MARSEILLE).
RÉGIME DE LA SOURCE DE CAMOINSLESBAINS
paraissent pas pouvoir, à eux seuls, altérer la nature des eaux, la quantité ainsi introduite étant assez faible et cheminant assez lentement pour se minéraliser de la même façon que les eaux de la source préexistantes au canal. Dans ces conditions la présence du canal n'aurait qu'une action bienfaisante, qui serait d'augmenter le débit, 20 Que les arrosages ont une influence désastreuse sur la source des Gamins; ils peuvent lui faire perdre, précisément à l'époque de la saison balnéaire, plus des 2/5 du principe sulfureux qui constitue son principe actif essentiel. Une troisième question se poserait, mais l'on ne peut que l'indiquer ici; ce n'est que par des essais analogues à ceux dont il vient d'être rendu compte, et prolongés pendant un temps suffisamment long, qu'on pourrait la résoudre :de
ce que le canal ne paraît avoir, en bon 'état d'entretien, aucune action nuisible sur la source, il ne s'ensuit pas que lors des effondrements de la cuvette, constatés maintes fois, il n'y ait pas eu des actions perturbatrices permanentes exercées. Bien plus, le contraire comporte un haut degré de probabilité.D'abord le fait dont j'ai parlé plus haut, de la disparition de la source Michel et de la naissance d'une source nouvelle à une distance de 55o mètres de là, montre que le fait en question s'accuse d'une manière évidente sur une source de même régime. De plus, le bon sens seul fait comprendre que, si pendant plusieurs heures de suite, comme cela a eu lieu dans les cas de rupture de la cuvette, l'eau douce a empli les canaux souterrains et est sortie à gueule bée de la galerie de captage, cela n'a pu manquer de déterminer des mouvements intérieurs dans ces canaux souterrains, et enlever probablement, d'une manière toute mécanique, une partie des matières organiques dont la présence est nécessaire à la réduction des sulfates. Les conduits ont dû être élargis, lavés, et il est probable qu'à la suite de ces actions perturbatrices les eaux superficielles
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ont mis moins de temps qu'autrefois pour arriver à l'émergence et qu'elles se sont moins minéralisées.
Pour s'en rendre compte, il aurait fallu, après chaque envahissement, instituer des essais analogues à ceux dont il vient d'être parlé. On ne l'a pas fait ; on pourra le faire si de nouvelles ruptures ont lieu. De plus, l'action permanente des arrosages semble pouvoir produire un effet semblable. Lorsque l'on voit le débit devenir pendant les mois d'été jusqu'à 5,6,7 fois le débit de la source pendant le chômage précédent, on doit se dire
que non seulement, à ce moment-là, la source diminue de minéralisation, mais que ces quantités d'eau qui circulent produisent d'une manière continue l'appauvrissement
en matières organiques et le délayage dont on parlait plus haut comme résultat de l'envahissement brusque ; en d'autres termes que les arrosages semblent devoir, au bout d'un nombre d'années, sur lequel on n'a pas d'idée nette,
faire pour ainsi dire disparaître d'une manière lente et continue la source. L'étude de cette dernière action n'offre pas de difficulté,
et il suffira de tenir note chaque année des quantités de soufre contenues dans les eaux pour voir si, aux mêmes époques de l'année, elles accusent une diminution qui devra aller graduellement en s'accentuant pour arriver à une quantité de soufre, soit nulle, soit inférieure à ce qu'on y trouve aujourd'hui, mais qui, restant permanente, indiquerait l'état stable de la source ,concomitant avec l'existence des arrosages. Marseille, 30 avril 183o.
TOME
XiX, Mt.