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NOTICE SUR UNE SOUPAPE DE SURETÉ
ment égale que les obturateurs se soulèvent à la fois. Dans une seule expérience on était arrivé, à force de tâtonnements,
à obtenir ce résultat; mais l'une des soupapes se ferma bien avant l'autre, et l'égalité ne se maintint pas dans les expériences qui furent faites aussitôt après. On voit clairement que cela même prouve l'efficacité de l'appareil, puisque, si faible que soit la différence des charges, dès que la soupape la moins chargée a commencé à fonctionner, la pression ne peut plus s'élever assez pour soulever l'autre. C'est d'accord avec ce que nous avons dit de l'abaissement instantané de la pression au moment où l'échappement commence. En définitive, une seule soupape de 63 millimètres suffit pour maintenir rigoureusement la pression au-dessous de
8 kilog. 3/4; dès qu'elle fonctionne, elle détermine un abaissement instantané de la pression, et cet abaissement atteint un maximum de 5/8 de kilogramme ou °kg, 575 dans l'espace d'environ une minute. D'après les prospectus communiqués par M. Adams, la différence entre le maximum et le minimum ne devrait pas dépasser o,14 et l'intervalle entre l'ouverture et la fermeture serait de 3e secondes. Il est évident que cette durée doit dépendre essentiellement de la puissance de vaporisation de la chaudière et du diamètre de la soupape ; quant à la différence des pressions extrêmes elle doit dépendre avant tout de la forme de l'obturateur, mais peut-être aussi de la pression de la vapeur. Nos lectures, faites sur le manomètre ordinaire de la chaudière, ne donnaient pas une grande précision, cependant l'erreur qu'elles comportent n'est certainement pas suffisante pour ramener l'intervalle des pressions extrêmes au chiffre donné par l'inventeur. Quoi qu'il en soit de cette circonstance secondaire, il est incontestable qu'au point de vue de l'échappement de la vapeur la soupape de M. Adams réalise d'une façon remar-
DE M. ADAMS, DE MANCHESTER.
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quable les conditions d'une véritable soupape de sûreté. Elle est certainement très supérieure sous ce rapport aux soupapes ordinaires.
Un point important à noter, c'est la précision de son jeu, et cette précision ,doit tenir en partie à la suppression des leviers de transmission de la charge. Ces leviers ne sont pas toujours construits avec la précision convenable ; en outre la résistance que présentent nécessairement les articulations donne à leur jeu une certaine paresse qui est sensible surtout dans les soupapes à ressort des locomotives.
Un avantage accessoire de la charge directe par les ressorts, c'est qu'elle permet de placer la soupape en un point quelconque de la chambre de vapeur, hors de la portée du mécanicien, l'axe pouvant même être incliné à volonté. On a signalé, au point de vue pratique, un inconvénient de cette disposition ; c'est que si le ressort vient à casser, on ne peut pas condamner la soupape comme on le fait
avec les soupapes à leviers, et le mécanicien n'a d'autre ressource que de jeter son feu. C'est un inconvénient qu'il serait facile d'éviter en disposant un obturateur qui permettrait d'intercepter en pareil cas l'écoulement de la vapeur. Mais il est lié à un avantage précieux au point de vue de la sécurité : c'est que le mécaniCien .n'a pas la possibilité de caler la soupape .cornme avec les leviers. Du reste M. Adams a une disposition qui permet à la soupape de fonctionner
encore même après la rupture du ressort.
Les ressorts qu'il emploie sont des ressorts à boudin. Le plus souvent le ressort est à découvert, guidé simple-
ment par une tige qui le traverse suivant l'axe et dont l'extrémité inférieure vient presser l'obturateur de la soupape. Mais on peut l'enfermer dans une boîte cylindrique qui, en. cas de rupture, maintient les fragments en place et permet au ressort de 'continuer à fonctionner (Pl. II, fig. 8).