Annales des Mines (1881, série 7, volume 19) [Image 82]

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MESURE EXACTE DES HAUTES PRESSIONS

le piston de la presse était bien graissé. On aurait donc pu supprimer la bascule des machines d'essai et mesurer les

efforts au moyen de la pression de l'eau de la presse,

ET FROTTEMENT DES CUIRS EMBOUTIS, ETC.

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nouveau, exactement égal à Go tonnes ; on notait avec soin

la nouvelle position de l'aiguille du manomètre sans frottement.

Soient m et n le nombre de divisions indiquées par le

l'erreur commise n'aurait été que de 90

20 Mesure du frottement au moyen du manomètre sans frottement. - On pouvait faire une objection à ces expériences. La soupape donnait peut-être une mesure inexacte de la pression, et le hasard aurait pu faire que cette erreur fût précisément égale à la valeur du frottement des cuirs emboutis de la presse hydraulique. Pour aller au-devant de cette objection, j'ai employé un deuxième procédé pour vérifier la petitesse du frottement des cuirs des machines d'essai, sans nie servir de la soupape. Ces expériences ont été faites avec le manomètre sans frottement (voir Pl. I, fig. 5). On se rappelle que cet appareil porte simplement une division en demi-millimètres, il ne porte pas d'indications de pression. Cet appareil a été mis en communication avec la presse d'une des machines d'essai ; on avait eu soin de réunir le piston de la presse à la bascule par une barre d'acier capable de résister à la traction de loo tonnes.

Le contrepoids curseur de la bascule était mis dans une position déterminée, correspondant à Go tonnes par exemple; puis on augmentait l'effort de traction sur la

manomètre sans frottement, aux deux lectures ; l'expérience nous a montré que cet appareil donne des déplacements de

sensiblement proportionnels aux pressions; si l'on admet que le frottement des cuirs de la machine d'essai est le même dans les deux sens, il est clair que l'aiguille

mesure le double du rapport entre le frottement des cuirs et l'effort de traction de Go tonnes; il comprend aussi

les frottements de la bascule et en général toutes les résistances passives de la machine, de sorte que, en réalité, le frottement des cuirs est moindre que

m

n

2.n

Les expériences ont été plusieurs fois répétées et nous ontmontré que l'on pouvait facilement réduire à moins de la valeur du frottement des cuirs emboutis de nos ma100

chines d'essai, et cela en graissant simplement le piston avec du suif.

lc Mesure du frottement des cuirs au moyen d'un appareil spécial.

- Comme on le voit /es expériences précé-

- (lentes nous conduisaient à un résultat inespéré ; au lieu

barre d'acier, jusqu'à ce que le levier de la bascule fût hori-

d'avoir à évaluer le frottement des cuirs pour en tenir compte dans la pratique, j'ai pensé qu'on pouvait le né-

zontal; on notait avec soin la position de l'aiguille du

gliger complètement. Ce résultat parut si contraire aux idées

manomètre sans frottement à cet instant. On augmentait encore l'effort de traction ; le levier de la bascule dépassait alors la position horizontale ; on faisait alors diminuer la valeur de l'effort de traction jusqu'à ce que le levier fût revenu à la position horizontale, en redescendant; à ce moment, l'effort de traction était, de

admises qu'il excita beaucoup de doutes; je songeai alors

à faire des expériences plus précises qui vont être décrites; elles ont été faites au mois d'octobre 1880. L'appareil que j'ai fait construire pour ces expériences est représenté PI. II, fig. 1. Il se compose d'un piston A de 275 millimètres de dia-