Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
INDICATEURS DU GRISOU.
192 INDICATIONS DONNÉES PAR L'EXAMEN DE LA FLAMME, ETC.
11 faut donc attendre le résultat des essais de M. Liveing,
Nous pensons cependant qu'il rencontrera de grandes difficultés pour donner à son idée très ingénieuse une forme sérieusement pratique. La nécessité de transporter une pile énergique, la difficulté de rendre appréciable pour le personnel ordinaire de surveillance, une faible différence d'éclat entre deux fils métalliques, nous semblent de très sérieux obstacles. Nous ne pouvons que souhaiter vivemen que M. Liveing parvienne à les surmonter.
193
servi à nos observations, quelque simple qu'il soit. Nous croyons, en effet, qu'il serait extrêmement utile que nos expériences pussent être répétées par les ingénieurs chargés de diriger des mines grisouteuses en présence des ouvriers
et surtout des maîtres-mineurs. Il s'en faut, en effet, que tous les ouvriers, dans toutes les mines, soient également expérimentés dans l'art de reconnaître le grisou à l'aide de
40 Appareil de M. Angus Smith. M. flugus Smith a récemment proposé l'emploi d'un petit appareil consistant en une sorte de briquet à air contenant de la mousse de platine. D'après lui, la chaleur
produite par la compression suffit à rendre la mousse
incandescente dans un air tenant du grisou. L'auteur annonce qu'on peut constater ainsi 5 p. ioo de grisa dans l'air. Nous verrons plus loin que les indications données par la flamme de la lampe suffisent, à bien moins de frais, à constater la même proportion. L'appareil de M. Angus Smith aurait d'ailleurs le grave inconvénient de ne pas rester comparable à lui-même, à
cause de l'altération que subit toujours la mousse de platine au bout d'un certain temps. III.
Indications données par l'examen de la flamme de la lampe.
C'est en examinant attentivement la flamme de sa lampe
que le mineur arrive ordinairement à reconnaître la présence du grisou dans l'atmosphère qui l'enveloppe. Ce
procédé, sans doute fort ancien, nous paraît, à tont prendre, le meilleur, et nous nous sommes attachés à faire l'étude. peut-être pas inutile de décrire l'appareil qui a 11
Fm. 1.
la lampe,
et ceux qui sont le plus habiles sous cerapport auraient encore beaucoup à apprendre en voyant se produire sous leurs yeux les modifications apportées dans la flamme
par des proportions bien connues de grisou.
Nous employons un petit gazomètre (fig. n) dont la Cloche,
renversée sur l'eau, est équilibrée par un contre-
TOME XIX, 1881.
13