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DE SUBSTANCES ISOMORPHES, ETC.
2 7 8 PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES MÉLANGES CRISTALLINS
que les feldspaths intermédiaires ne sont que des mélanges
isomorphes d'albite et d'anorthite. Les phénomènes optiques et la théorie qui vient d'être exposée permettent d'éclairer la question. M. Max Schuster, en réunissant les nombreuses observations de M. Des Cloizeaux et les siennes propres, a montré que si
l'on observe, pour toute la série de ces feldspaths, les directions d'extinction suivant les faces p et les faces g', et les angles qu'elles font avec l'arête pg' , ces angles forment, pour chaque face, une série continue depuis l'albite jusqu'à l'anorthite. Il a pu représenter d'une manière satisfaisante toutes les observations relatives aux extinctions sur la face p, par exemple, au moyen d'une formule empirique de la forme p
f(22),
»2
tu, étant le rapport du nombre des molécules d'albite au nombre des molécules d'anorthite qui entrent dans la com position du feldspath. On peut, en utilisant la théorie qui a été exposée ci-dessus, remplacer cette formule empirique par une formule ration-
nelle. L'équation E a sin 2 = o, donne, en effet, dans ce cas, m, 13, sin 2y, + in, a, sin 2-y, -= O.
y, et y, étant respectivement les angles de la direction d'extinction d'un feldspath intermédiaire avec la direction
d'extinction de l'albite et celle de l'anorthite. On a y,
d'ail-
i étant l'angle que fait la direction
d'extinction de l'anorthite avec celle de l'albite. On tire de là : cotg sy, =
m, 8,
coséc 2i
de cotg 2 y, et pour abscisses celles de ut,
,
cette courbe
doit être une droite. Or j'ai montré dans une autre publication (*) qu'il en est
réellement ainsi, et que, soit pour les extinctions sur les faces p, soit pour celles relatives aux faces g', les formules empiriques de M. Schuster se laissent représenter par des droites, avec une exactitude qui est du même ordre que celle des observations.
Il est donc au moins très vraisemblable que, conformément à la théorie de Tschermak, les feldspaths intermédiaires sont véritablement de simples mélanges de deux feldspaths isomorphes, l'albite et l'anorthite.
Application aux cristaux formés par des
étant l'angle dela direction d'extinction avec l'arête pg',
leurs y,
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Si l'on trace une courbe ayant pour ordonnées les valeurs
cotg zi.
groupements moléculaires.
J'ai montré jadis,
dans ces Annales, que les corps cristallisés, fort nombreux,
qui possèdent une forme limite, présentent des particularités fort remarquables. On dit qu'une substance cristalline possède une forme limite, lorsque la maille parallélipipéelique de son réseau cris-
tallin (ou ce qu'Haüy appelait la molécule intégrante du cristal) possède, ou à peu près (car ici comme pour l'isomorphisme l'a peu près suffit) une forme dont la symétrie géométrique est plus parfaite que la symétrie physique. C'est ainsi qu'une maille formée par un prisme carré est une forme limite si les 4 faces latérales du prisme, bien qu'égales géométriquement, ne le sont pas au point de vue physique.
J'ai montré que les mailles ainsi constituées tendent d'une manière constante à se grouper entre elles de manière que le groupement possède justement la symétrie MBulletin de la Soc. min., t. III.