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que dans les forêts primitives de la Bohême, par exemple, certaines espèces de conifères avaient disparu pour faire place à des essences feuillues.
Le plus important des affluents de la mer tertiaire de Bohême a dû être très certainement l'Elbe; mais il charriait
de telles masses de sables, débris des grès crétacés qu'il rencontre dans son cours supérieur, qu'il n'a pu se développer aucune végétation dans la partie du bassin avoisinante. Ceci explique pourquoi on ne trouve aujourd'hui dans toute la région qui entoure Leitmeritz que des veines insignifiantes de lignite. Ce combustible ne commence à apparaître d'une façon sérieuse que vers le confluent de la
Biéla et de l'Elbe, à Aussig, où on le trouve reposant invariablement sur son lit d'argiles imperméables. Causes qui ont amené l'arrêt de la formation du lignite, - Il est bien difficile de savoir d'une façon précise quelles causes ont mis fin à cette végétation particulière à laquelle on doit le lignite. Les circonstances qui ont présidé â son développement ont été d'ailleurs très différentes dans les
deux régions du bassin situées à l'ouest et à l'est de l' Elbe. Région ouest.
DANS LE NORD DE LA BOHÉME.
LES LIGNITES
A l'ouest, l'affaissement lent qui avait
donné naissance à la mer intérieure a dû se continuer progressivement et sans interruption pendant toute la période tertiaire. Ceci est démontré par la régularité même de la puissante couche de combustible dans toute la région qui s'étend entre Aussig et Komotau. C'est à peine si, en quelques points, on la trouve dérangée par des failles ou des étranglements. Il est probable qu'une augmentation dans la vitesse de l'affaissement aura finalement provoqué la submersion complète de toute la formation tourbeuse et arrêté, par suite, le développement dela végétation génératrice. De puissants
dépôts d'argile seront venus ensuite s'accumuler sur la masse des débris et la comprimer. La matière, .feutrée,
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spongieuse et filamenteuse, se sera trouvée 'ainsi réduite à une faible portion de son volume et amenée à un état plus homogène et plus dense, voisin de celui du combustible que l'on exploite aujourd'hui.
En même temps que ces dépôts argileux pesaient de
tout leur poids sur la couche tourbeuse, l'eau de mouillage de cette dernière, emprisonnée entre deux couches imperméables d'argile, maintenait toute la masse dans un état de plasticité qui lui a permis de suivre sans se disloquer tous les mouvements du sol et de conserver toute sa régularité.
Parfois aussi cette pression a dû déterminer la formation de rejets et d'étranglements comme on en constate un grand nombre à la mine Fortschritt à Dux, par exemple. Enfin, en réagissant suries argiles, elle a, dans nombre de cas, provoqué leur transformation en schistes. Mais, souvent aussi, elles sont demeurées plastiques, et c'est à cette cause qu'il convient d'attribuer le gonflement irrésistible des soles dans certaines mines. On a vu des bancs de charbon de un mètre d'épaisseur se rompre sous l'influence de cette pression, et des galeries de 2rn,5o de hauteur se remplir entièrement en quelques mois. En outre de cette action physique, l'eau de mouillage, sous l'influence combinée de la chaleur et de la pression, entrait
en combinaison avec les éléments mêmes des
substances végétales et favorisait leur décomposition et leur transformation.
Cette hypothèse surie rôle de l'eau dans la génération du lignite est loin d'être gratuite. M. Daubrée a en effet montré,
par une série d'expériences remarquables, qu'à une température élevée et sous l'influence d'une forte pression, les matières végétales prennent, au contact de l'eau, une teinte noirâtre et un aspect analogue à celui des combustibles minéraux.
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C'est probablement aux infiltrations, dans les argiles du