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LES LIGNITES
DANS LE NORD DE LA BOHÊME.
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tout, commence à succéder à la période de traçage Père du dépilage proprement dit.
fréquents incendies. Parfois, il est vrai, on peut, dès le début, leF, combattre efficacement au moyen de rapides
Par les vides énormes qu'elles laissent dans les travaux, elles provoquent des affaissements irréguliers du sol et donnent lieu, pour les propriétés bâties et les voies de communication, si nombreuses dans toute cette région, à des dégâts très onéreux pour les exploitants. De plus, en disloquant les argiles du toit, elles favorisent l'infiltration des eaux de la surface dans les vides souterrains et rendent l'épuisement de jour en jour plus difficile.
courants d'air frais, qui permettent de dépiler rapidement les parties échauffées, dont on amène immédiatement les produits au jour pour les refroidir. On est, dans ce cas, obligé de consolider par des piliers en maçonnerie les vides immenses ainsi créés (*).
En outre, ce qui est plus grave, elles permettent, par l'effet de cette dislocation, l'irruption dans les chantiers des eaux et des sables aquifères qui existent souvent dans les touches du toit, sous forme de masses lenticulaires, au voisinage surtout des nappes et des percées de basalte. Ces eaux, ou ces boues liquides, envahissent les galeries avec une effrayante rapidité, et remplissent parfois en peu d'in-
stants une mine entière. C'est ce qui est arrivé,
par
exemple, à Dux en 1879 (*). Il est vrai que dans certaines mines, à Schwatz, par exemple, on parvient à conjurer ce danger en se faisant précéder à l'avancement par des trous
de sonde percés au toit, au moyen desquels on
soutire
l'eau des sables. Enfin le charbon très inflammable, abandonné en grande quantité au toit des chambres de foudroyage, provoque de () Le 10 février 1879 la mine de Dollinger, près Dux, fut entièrement envahie par l'eau. En moins de 211 heures Lioo.000 mètres cubes d'eau remplirent les travaux. Les mines voisines : Nelson, Fortschritt, Victorin, Gisela, furent également inondées. 11 y eut hommes noyés. La source connue sous le nom de Biesenquelle, sur la route de Dux à Teplitz, et dont j'ai dit un mot plus haut, disparut. La source thermale de Teplitz fut elle-même atteinte, et l'on conçut un instant de graves inquiétudes à ce sujet. Heureusement elle a repris depuis son cours normal. Mais les installations en vue de l'asséchement des mines inondées, à savoir le fonçage d'un puits spécial et l'établissement de pompes puissantes, n'étaient pas encore en état de fonctionner un an après l'accident.
Mais plus souvent encore on est obligé de barrer les quartiers en feu et de les abandonner complètement. Avantages et inconvénients des différentes méthodes par
foudroyage. - Le foudroyage, en une seule tranche, par petits piliers, permet de multiplier à volonté le nombre des chantiers de traçage ou de dépilage, et par suite, à un moment donné, d'augmenter considérablement la production.
C'est assurément un avantage fort appréciable que celui de pouvoir régler d'une manière presque rigoureuse l'exploitation d'une mine sur les besoins de la consommation ; mais il y a lieu de se demander si cet avantage n'est pas compensé, et au delà, par les inconvénients multipliés qu'entraîne cette méthode. Aussitôt, en effet, que le traçage est terminé, alors même que le charbon est solide et qu'on a pu se dispenser de boiser les galeries pendant leur percement, celles-ci ne tardent pas à se détériorer, surtout vers les croisements, par l'effet de la pression du toit. Le charbon s'effrite et tombe en menus morceaux, de telle sorte qu'au bout de peu de temps il devient nécessaire de consolider les points faibles par des boisages ou des muraillements. La répartition de l'aérage est également chose fort difficile au milieu de ce dédale de galeries; aussi, dès qu'un (*) Il existe dans la mine de la Compagnie du chemin de fer de Dux
à Bodenbach un semblable vide, mesurant 66 mètres de long sur 6 de large et 8 de haut, soutenu par de nombreux piliers.