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LES LIGNITES
DANS LE NORD DE LA BDIIÈME.
du baromètre et du thermomètre, et l'on y fait c,ourarn ment, à l'anémomèire, des déterminations de vitesse, desquelles on déduit ensuite, par le calcul,levolume d'air qui circule dans chaque galerie.
e. Éclairage.
On emploie dans la plupart des exploitations la lampe à feu na. Cependant le grisou se montre par. fois, et dans un certain nombre de mines on a adopté l'usage de la lampe de sûreté. Quoi qu'il en soit, les accidents cau-
sés par ce gaz sont très rares, sinon à peu près inconnus. Les lampes employées dans les travaux souterrains de la Société de Brilx ressemblent beaucoup à celles des mineurs de Saint-Étienne. L'huile est vendue aux ouvriers, et le prix en est retenu sur les feuilles de paye. Les ingénieurs et les surveillants emploient pour leurs tournées une lampe à pé-
trole, muni d'un réflecteur parabolique, très portative
et
très commode. J'ai vu employer également, dans cette même mine, pour
l'inspection du toit des chantiers arrivés à la dernière période du foudroyage, une lampe au magnésium, dont je crois devoir dire ici quelques mots. Un ruban mince de magnésium enroulé sur un tambour, se développe au fur et à mesure de la combustion, à l'aide d'un mécanisme d'horlogerie. Un réflecteur parabolique permet d'envoyer le faisceau lumineux sur les différentes parties du toit,
situé souvent à 10 mètres de hauteur, et dont on peut ainsi reconnaître les points dangereux. Quand l'inspection est terminée, on presse un bouton ; le mécanisme s'arrête, et la lampe s'éteint d'elle-même. Il serait désirable de voir l'usage de cette lampe se répandre dans les autres mines du bassin. Elle rendrait de grands services dans la plupart de ces chantiers de dépilage, où l'éboulement du toit est une
menace sans cesse suspendue, comme une épée de Damoclès, sur la tête de l'ouvrier.
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ESSAIS DE PRÉPARATION OU DE TRANSFORMATION DU LIGNITE.
La proportion d'eau considérable que renferment normalement les lignites au sortir de la mine (15 à 20 p. ion pour ceux de la Bohême) a deux conséquences également fâcheuses. D'une part, elle diminue leur pouvoir calorifique ;
de l'autre, cette eau tend naturellement à se dégager des pores du charbon à l'état de vapeur, soit sous l'action du feu, soit simplement au contact prolongé de l'air, ce qui donne aux lignites une grande fragilité et détermine leur émiettement spontané sur la grille du foyer ou dans les stocks de dépôt.
Il résulte d'abord de cette MIL' ence fâcheuse de l'air l'obligation de restreindre ces stocks autant que possible.
Mais, malgré toutes les précautions, on perd généralement, à l'état de menus à peu près sans usage, le dixième du lignite extrait (*). Ces menus sont jetés sur les 'laides et encombrent inutilement de vastes espaces aux abords de tous les sièges d'exploitation. L'émiettement pendant les longs transports ou les trans-
bordements répétés, est également une source importante de déchets. Si l'on parvenait à remédier d'une façon absolue à ces deux
inconvénients, le lignite deviendrait un combustible à peu (*) Un vingtième seulement de ces menus sont utilisés sur des grilles spéciales pour le chauffage des chaudières des machines d'extraction et d'épuisement. Toutefois, depuis quelque temps, la Corn pagnie des chemins de fer
de l'Est français réussit à brûler directement des menus de houille
sur ses locomotives et cela avec un déchet à peine supérieur à celui des agglomérés employés antérieurement.
Cet heureux résultat est dû évidemment aux propriétés collantes de la houille, et il serait sans doute téméraire d'attendre le même succès avec des lignites qui, le plus souvent, renfermen en outre une proportion d'eau considérable.