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LES LIGNITES
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DANS LE NORD DE LA BOHÈME.
même de production, les frais de la transformation étant généralement supérieurs à l'accroissement de valeur qui en résulte. Mais cette vente pourrait devenir possible et même avantageuse sur des marchés plus éloignés pour lesquels l'accroissement de solidité du produit, joint à la diminution des frais de transport résultant de la condensation des élé-
ments utiles sous un poids plus petit, compenserait et delà l'excès des frais de préparation sur l'augmentation
au de
valeur du combustible brut. Je renvoie, pour plus de détails sur ce sujet, à la note spéciale annexée à la fin de ce mémoire (annexe n° 3). Cette propriété assure, comme on le voit, les plus grandes chances d'avenir aux procédés de préparation qui, tout en accroissant le pouvoir calorifique du combustible, augmentent en même temps sa solidité et sa résistance, et par là le rendent capable de supporter de longs transports. A ce point de vue, et pour ce qui regarde l'amélioration du lignite gros, tous les efforts doivent être concentrés sur la transformation en lignite anthraciteux.Pour les menus, l'ag-
glomération sans ciment peut seule présenter quelques chances de succès.
II PARTIE ÉCONOMIQUE. S
1. - QUESTION OUVRIÈRE.
Cette question puise une importance toute particulière dans ce fait qu'elle intéresse une population nombreuse, qui atteint déjà plus de 15.000 individus et qui s'accroît encore chaque année. J'étudierai successivement le mode de travail et la répartition des salaires; puis, dans un second paragraphe, les
435 institutions de prévoyance, très intéressantes dans ce bassin.
A.- SALAIRES.
Les ouvriers ne sont qu'exceptionnellement payés à la journée ; le travail à la tâche ou à l'entreprise est partout la règle ; toutefois le premier est de beaucoup le plus fréquent. Dans la plupart des exploitations, les salaires sont calculés, pour tous les ouvriers, d'après plusieurs éléments, combinés de manière à encourager le travail, tout en mé-
nageant convenablement l'intérêt de l'exploitant. Dans quelques mines, on ajoute des primes quand le rendement dépasse un certain chiffre.
Les ouvriers sont payés propora. Travail â la tâche. tionnellement à la production. Toutefois le salaire des piqueurs,
en traçage ou en dépliage, est calculé tant
d'après le nombre de bennes de charbon gros ou de toutvenant qu'ils ont livrées, que d'après le nombre de mètres d'avancement ou de mètres carrés de surface de havage qu'ils ont effectués. Leur salaire moyen, établi d'après ces bases, varie de 5,25 à 3',75 par poste, en traçage; niais il s'élève à 4 francs ou 4,5o en dépilage, bien que, dans ce dernier cas, les prix unitaires soient moins élevés. Cela tient à ce que le rendement moyen par homme, qui dépasse rarement 3 tonnes de charbon par poste dans le travail d'avancement en galerie, atteint facilement 4,5 dans le dépilage. Dans certaines mines, comme celle de Fortschrift par exemple, on alloue des primes supplémentaires aux piqueurs, quand leur rendement moyen dépasse un certain chiffre.
Le tableau ci-contre contient quelques exemples des prix unitaires adoptés dans un certain nombre de mines du bassin, pour l'établissement des salaires.