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DANS LE NORD DE LA BOHÊME.
LES LIGNITES
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Je citerai comme exemple b. Travail à l'entreprise. l'enlèvement des déblais, au découvert de la mine de la Compagnie du chemin de fer de Dux-Bodendach. On paye aux chefs de groupes o1,75 à of,875 par mètre cube de déblai. Le rendement de chaque ouvrier étant en moyenne d'un peu moins de 3 mètres cubes par poste, cela correspond à un salaire journalier de 21,5o. On y recourt rarement. Voici, o. Travail à la journée. à titre d'exemple, le tarif que l'on applique, le cas échéant,
à la mine du Domaine.
fr.
5,50 2,50 5,00 2,75 2,50
Piqueurs Apprentis piqueurs Boiseurs Rouleurs Maçons
Receveurs Manoeuvres
,
1,00 à
par poste de 12 heures.
1,75 1,75
Les outils sont fournis généralement par les compagnies et payés progressivement, au moyen de petites retenues effectuées sur les salaires. À la mine du Domaine, on retient en outre aux ouvriers of,o5 par poste pour l'aiguisage de leurs outils. B.
INSTITUTIONS DE PRÉVOYANCE.
Ces institutions sont particulièrement développées dans la
partie est du bassin, et elles témoignent du zèle qu'apportent les exploitants à améliorer, au point de vue matériel et moral, la situation de leurs ouvriers. J'ai déjà montré, dans le paragraphe précédent, combien on se préoccupe en général d'encourager le travail en substituant, partout où cela est possible, le travail à la tâche ou à l'entreprise, au travail à la journée. Mais la plupart des compagnies ne s'en tiennent pas là.
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Ainsi, pour ne citer que quelques exemples, la mine de la Société de Brix offre à ses ouvriers des logements à des prix extrêmement modérés. Moyennant 31,75 à 71,5o par mois, un ménage peut disposer d'un vestibule, d'une cuisine et d'une chambre à coucher. Les célibataires vivent de six à
huit dans une même chambre et payent chacun 11,25 à 51,50 par mois. Ils ont, en outre, la faculté de profiter des
salles-dortoirs, qui sont mises à leur disposition par la compagnie.
La mine Fortschritt possède trois casernes ouvrières (Coloniehauser) , contenant chacune douze logements d'une famille. Chacun de ces logements se compose d'une cuisine, d'une chambre de travail et d'une chambre à coucher, et se loue au prix de i of,4o par mois. La mine de l'Union assure ses ouvriers près d'une com-
pagnie de Magdebourg, laquelle, en cas d'accident, paye 50o francs à la famille de chaque victime. Enfin il existe dans tout le bassin des sociétés de secours mutuels (Bruderlade), dont les statuts sont soumis à l'approbation de l'Administration, conformément à la loi autrichienne des ruines de 1854. Ces statuts, dont il ne sera peut-être pas sans intérêt de donner ici un aperçu, règlent à la fois le montant de la cotisation des différentes catégories de membres, et leurs droits aux diverses natures de secours. La Société de secours mutuels de l'arrondissement minéralogique de Briix, par exemple, comprend à la fois des ouvriers et des surveillants. Les candidats doivent, pour être admis en qualité de membres de la Bruderlade,
être âgés de plus de dix-huit ans et jouir d'une bonne constitution physique.
Ils restent pendant deux ans sociétaires de deuxième classe (Minclerberechtig te), et payent pendant ce temps une cotisation mensuelle de 11,50; après quoi ils passent de droit sociétaires de première classe (Neistberechtig te) et versent Tome XIX, 1881.
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